Un vol Paris-Ajaccio dérouté après un départ de feu sur un réacteur

Written on 12/21/2025
La rédaction avec l'AFP

Le vol AF7562 reliant l'aéroport de Paris-Orly à celui d'Ajaccio a du se poser en urgence à Lyon samedi après-midi, après un peu plus de 35 minutes de vol. La compagnie a évoqué un "problème technique" touchant l'Airbus A320 sans donner davantage de détails sur sa nature alors que les passagers ont soutenu que “C’était en flammes", et que "d’un seul coup l’avion a chuté” …

Le voyage a viré au cauchemar pour les passagers du vol Paris-Ajaccio ce samedi 20 décembre, le vol qui devait atterrir à Ajaccio à 18 h 50 a dû être dérouté en urgence vers Lyon après ce que la compagnie Air France a qualifié un peu plus tard d'"incident technique". Après un peu plus de 35 minutes de vol, un bruit sourd a, effet; retenti dans la cabine, suivi d’un violent tremblement et d’une brutale perte de vitesse rapportent plusieurs passagers.


Jérôme, installé du côté du réacteur, raconte à ICI RCFM  : "Il y a eu un réacteur qui a pris feu. J’ai vu de grands flashs jaunes, c’étaient des flammes. Les hôtesses se sont un peu affolées, les gens aussi. L’avion a chuté, puis on a compris qu’on faisait un atterrissage d’urgence."
D’autres confirment un "gros boom", suivi de fortes vibrations : "Ça tremblait de partout. Les hôtesses nous ont dit de garder notre calme. Puis, à un moment, la panique est montée."
 
Selon les témoins, c’est à ce moment que l’avion a piqué vers le sol. "D’un coup, l’avion a chuté, raconte Christelle à RTL. Les boutons, tout s’allumait, tout clignotait. Il y a un monsieur qui a pris ses enfants dans les bras parce qu’ils se sont dit 'on va se crasher'."


Après plusieurs minutes d’angoisse, que l'on imagine, l’appareil a pu atterrir en urgence à Lyon. 
Un peu plus tard Air France a bien confirmé un "incident technique qui a contraint à un atterrissage prématuré à Lyon pour des raisons de sécurité", sans s'étendre sur les raisons de cet atterrissage prématuré. La compagnie a affrété un autre appareil pour Bastia, parti à 21 h 45 où les passagers ont poursuivi par la route leur voyage vers Ajaccio.

Atterrissage sur un moteur 
 "L’équipage du vol AF7562 du 20 décembre 2025 reliant l’aéroport de Paris-Orly à Ajaccio a décidé de se dérouter vers l’aéroport de Lyon après 37 minutes de vol en raison d’un problème technique" et "en application du principe de précaution",  a indiqué dimanche la compagnie Air France à l'AFP.

Selon un connaisseur du secteur interrogé par l'AFP, il s'agit d'un "pompage réacteur" lorsque des bouchons d'air se forment au sein du moteur et créent des vibrations obligeant l'équipage à "couper le moteur".
"C'est à ce moment-là qu'ils ont décidé de dérouter à Lyon. Une fois qu'ils ont coupé le moteur, les vibrations ont disparu. Ils se sont posés à Lyon", rapporte cette source.
"L'atterrissage s'est passé normalement sur un seul moteur", ajoute l'expert. "Voler sur un moteur, ce n'est pas une situation normale", mais "ce sont des choses qui arrivent dans le monde du transport aérien".
"L'aile n'était pas en feu, le moteur n'était pas en feu, il n'y a pas eu d'alarme incendie. Mais je ne peux pas exclure qu'effectivement, il y ait eu quelques flammes au niveau de la tuyère qui se sont contenues dans le moteur et qui ne durent qu'une à deux secondes", analyse-t-il.


L'avion Airbus A320 qui effectuait le vol est équipé de deux moteurs CFM56, montés sous les ailes, fabriqués par la coentreprise franco-américaine CFM entre Safran et GE qui "font partie des moteurs les plus fiables au monde", selon ce connaisseur du secteur.
Un incident pareil "arrive très rarement ramené au nombre de vols", assure l'expert.
"L'avion s'est posé normalement à 18H25, heure locale", précise Air France.
Les passagers ont été "réacheminés à bord d'un nouvel avion au départ de Lyon à 22H39 vers l'aéroport de Bastia, atterrissage effectué à 23H50 puis transférés en bus vers Ajaccio avec une arrivée le 21 décembre 2025 à 3 heures", ajoute la compagnie.
"Air France regrette les désagréments liés à cette situation et rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est son impératif absolu", conclut-elle.