Le dernier conseil communautaire de a pris la forme d’un bilan financier pour la Communauté d’Agglomération de Bastia. Si le président Louis Pozzo di Borgo met en avant une situation budgétaire assainie, une dette en baisse et des investissements soutenus, l’opposition dénonce des hausses de tarifs et des dérives financières, dans un climat de campagne électorale qui débute.
Un dernier conseil communautaire de l’année sous forme de bilan pour Louis Pozzo di Borgo, le président de la Communauté d’Agglomération de Bastia. Probablement le dernier de la mandature, sauf affaire courante urgente qui demanderait un règlement rapide avant les échéances municipales de mars 2026. L’occasion pour celui qui est aux commandes de la CAB depuis 2020 d’évoquer la situation économique de l’institution et de vanter sa stabilité financière : « nous avons évité une mise sous tension de notre collectivité », avant d’égrainer la comptabilité de la CAB : « Nous sommes partis en 2020 avec 817 000 euros de déficit pour arriver à 4,5 millions d’euros d’excédent, 12 millions si l’on prend en compte l’ensemble des budgets. Nous avons multiplié l’investissement par quatre, 68 millions d’euros au total sur la mandature, pour seulement 30 % de reste à charge pour la CAB, et une dette qui a baissé de 18 à 16,7 millions d’euros. »
Sur le plan du recrutement, le président estime qu’il a pu permettre à la collectivité de mener de nouvelles missions sans toucher aux effectifs : 270 agents contre 275 cinq ans plus tard. Avant d’évoquer également « la barre des deux millions de passagers de bus franchie et un budget de collecte de 14 millions d’euros qui a retrouvé l’équilibre ».
Si, pour Louis Pozzo di Borgo, la Communauté d’Agglomération de Bastia est en bonne santé financière, le président reste prudent : « Pour autant, nous sommes inquiets face au marasme national, nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. » Avant de prévenir que la part à verser au Syvadec en ce qui concerne les déchets augmentera de 300 000 euros l’an prochain et « qu’il faudra l’expliquer aux administrés ».
Une instabilité politique au niveau national qui explique, selon Louis Pozzo di Borgo, que le budget n’ait pas été présenté en ce mois de décembre : « C’est pour cela que nous avons décidé de ne pas présenter un budget à ce moment-là. Nous aurions pu le faire, mais par honnêteté intellectuelle, pour ne pas avoir à présenter un budget supplémentaire, nous avons fait ce point budgétaire qui démontre le sérieux de cette majorité. » Estimant que les enveloppes budgétaires annoncées sont respectées, il précise : « Dans les phases de travaux, il y a des surcoûts liés à l’amiante que nous avions intégrés. Mais il est vrai que l’inflation, le coût des matériaux, l’amiante sur le territoire, mais aussi les ressources humaines, avec des décisions nationales comme l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires ou des retraites, ce qui est très bien pour les agents, nécessitent des recettes en face. Nous devons nous réinventer. »
Des arguments qui, il fallait s’en douter, n’ont pas convaincu l’opposition. Julien Morganti a rappelé que l’augmentation du prix de l’eau, passée de 2,06 euros à 2,26 euros le mètre cube, n’avait pas été évoquée par la majorité lors de la lecture du rapport. La tête de liste Uniti a eu le sentiment que ce conseil communautaire sonnait comme « la fin de la mandature, même de manière politique ». « On a constaté que sur certains services publics, il y avait des hausses de fiscalité et d’impôts », a-t-il ajouté.
Le candidat à la mairie de Bastia dénonce également des dérapages financiers : « notamment sur la cité Aurore, avec un dérapage de 12 millions d’euros. Le gag continue sur la découverte de l’amiante sur chaque projet ». Au-delà de ce projet, qu’il qualifie d’« erreur », l’élu d’opposition estime « qu’il est temps que cette mandature se termine », avant de conclure que « l’on joue avec les chiffres » et qu’« il est temps que les Bastiais sanctionnent cette gestion ».
On est entré dans la campagne ékectorale…
Sur le plan du recrutement, le président estime qu’il a pu permettre à la collectivité de mener de nouvelles missions sans toucher aux effectifs : 270 agents contre 275 cinq ans plus tard. Avant d’évoquer également « la barre des deux millions de passagers de bus franchie et un budget de collecte de 14 millions d’euros qui a retrouvé l’équilibre ».
Si, pour Louis Pozzo di Borgo, la Communauté d’Agglomération de Bastia est en bonne santé financière, le président reste prudent : « Pour autant, nous sommes inquiets face au marasme national, nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés. » Avant de prévenir que la part à verser au Syvadec en ce qui concerne les déchets augmentera de 300 000 euros l’an prochain et « qu’il faudra l’expliquer aux administrés ».
Une instabilité politique au niveau national qui explique, selon Louis Pozzo di Borgo, que le budget n’ait pas été présenté en ce mois de décembre : « C’est pour cela que nous avons décidé de ne pas présenter un budget à ce moment-là. Nous aurions pu le faire, mais par honnêteté intellectuelle, pour ne pas avoir à présenter un budget supplémentaire, nous avons fait ce point budgétaire qui démontre le sérieux de cette majorité. » Estimant que les enveloppes budgétaires annoncées sont respectées, il précise : « Dans les phases de travaux, il y a des surcoûts liés à l’amiante que nous avions intégrés. Mais il est vrai que l’inflation, le coût des matériaux, l’amiante sur le territoire, mais aussi les ressources humaines, avec des décisions nationales comme l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires ou des retraites, ce qui est très bien pour les agents, nécessitent des recettes en face. Nous devons nous réinventer. »
Des arguments qui, il fallait s’en douter, n’ont pas convaincu l’opposition. Julien Morganti a rappelé que l’augmentation du prix de l’eau, passée de 2,06 euros à 2,26 euros le mètre cube, n’avait pas été évoquée par la majorité lors de la lecture du rapport. La tête de liste Uniti a eu le sentiment que ce conseil communautaire sonnait comme « la fin de la mandature, même de manière politique ». « On a constaté que sur certains services publics, il y avait des hausses de fiscalité et d’impôts », a-t-il ajouté.
Le candidat à la mairie de Bastia dénonce également des dérapages financiers : « notamment sur la cité Aurore, avec un dérapage de 12 millions d’euros. Le gag continue sur la découverte de l’amiante sur chaque projet ». Au-delà de ce projet, qu’il qualifie d’« erreur », l’élu d’opposition estime « qu’il est temps que cette mandature se termine », avant de conclure que « l’on joue avec les chiffres » et qu’« il est temps que les Bastiais sanctionnent cette gestion ».
On est entré dans la campagne ékectorale…
