Stade Armand-Cesari de Furiani : la rénovation achevée après 18 mois de chantier

Written on 12/04/2025
Christophe Giudicelli

Après dix-huit mois de travaux et près de 18 millions d’euros d’investissement, le stade Armand Cesari dévoile sa nouvelle silhouette. Tribunes couvertes, éclairage dynamique, équipements modernisés : l’enceinte bastiaise entame une nouvelle ère, marquée par la volonté de d’ouvrir le site à de nouveaux usages sportifs et culturels.

Armand Cesari : la rénovation achevée après 18 mois de chantier

Fête de fin de chantier ce mercredi 3 décembre à Furiani : la rénovation du stade Armand-Cesari est enfin terminée. Bastia possède désormais un stade qui, on ne va pas se mentir, ressemble enfin à quelque chose avec ses quatre tribunes couvertes et ses nouveaux équipements. En plus de la couverture des tribunes, depuis le mois de mai 2024, les vestiaires, la salle et la tribune de presse, une cuisine, une brasserie, une salle de séminaire, des ombrières photovoltaïques pour le parking sud ont été ajoutés ou rénovés. Sans oublier la rénovation totale de la tribune Est.

Un tout nouvel éclairage dynamique

Nouveauté à Furiani : la mise en place d’un éclairage dynamique qui illumine la toiture et permet de créer des jeux de lumière à l’aide de 120 projecteurs pour le sport et 150 pour assurer la scénographie.
Coût total des travaux : 17,9 millions d’euros, financés par la CAB, l’État via le PTIC (8,2 millions) et la CDC (3 millions). Une rénovation plus que nécessaire et « fruit d’un investissement important réalisé en 18 mois au lieu des 22 prévus », annonce Louis Pozzo di Borgo, président de la Communauté d’Agglomération de Bastia, propriétaire du stade. Une avance sur le calendrier qui n’est pas la seule fierté du président de la CAB pour qui, financièrement, « on a montré notre sérieux » mais surtout : « Un stade rénové par le savoir-faire insulaire, fait par des Corses, pour des Corses, et c’est le stade de la Corse ».

Présent pour cette fin des travaux, Gilles Simeoni, le président du Conseil exécutif de Corse, a lui aussi exprimé sa fierté de voir ce stade centenaire d’Armand-Cesari enfin terminé et « des promesses qui sont réalisées dans une enveloppe budgétaire tenue ». Se remémorant ce à quoi il a ressemblé pendant des décennies : « Un stade et une histoire qui viennent de loin et qui nous renvoient à des moments douloureux de notre histoire contemporaine », rappelant la tragédie du 5 mai 1992, ses 18 morts et 2 500 blessés. Ce qui fera dire à Michel Prosic, le préfet de Haute-Corse : « Quiconque connaît le football connaît le stade de Furiani. Le drame de Furiani est encore très présent. Nous devions à la mémoire collective et aux familles apporter une réponse définitive. On a un stade qui peut accueillir des spectateurs dans des conditions de sécurité optimales. Ce n’était pas un pari, c’était un devoir. »

Une nouvelle ère s’ouvre pour Armand-Cesari

Avec ses 16 200 places et son classement en équipement de première catégorie, le seul de Corse, Armand-Cesari ouvre désormais une nouvelle page de son histoire, et elle ne s’écrira plus uniquement avec le football et le Sporting Club de Bastia : « Il doit s’ouvrir à tous : le rugby, le tennis, pourquoi pas la Coupe Davis, et au monde culturel », explique Louis Pozzo di Borgo. Un moyen de faire vibrer les travées de Furiani avec des émotions venues d’autres horizons. Dans les prochaines semaines et mois : « On va donner suite à la fan zone, changer la sono mais également les sièges qui devraient être financés par l’Europe, auxquels va se rajouter l’installation de la signalétique autour du stade ».

Les joueurs du Sporting Club de Bastia seront, ce vendredi soir face au Red Star, les premiers à fouler la pelouse de ce nouveau stade de Furiani. Impossible pour les élus de ne pas évoquer la situation actuelle du club, qui n’est pas des plus joyeuses alors que le stade vient d’être entièrement rénové : « Derrière cet investissement, on espère que le Sporting retrouve sa place. Un nouveau stade et une nouvelle page qui s’ouvre », dira Louis Pozzo di Borgo. Et à Gilles Simeoni de conclure : « Aujourd’hui on a un stade qui va nous faire rêver. Nous devons être derrière le club et les joueurs malgré les difficultés. »