L’intersyndicale CGT–FO a tenu ce jeudi matin une conférence de presse, dénonçant ce qu’elle qualifie de « coup de force social » au sein de la SPL Muvitarra, l’entreprise publique chargée de l’exploitation du réseau de bus d’Ajaccio. Au cœur de la colère syndicale : la dénonciation unilatérale des accords collectifs en vigueur, annoncée par la direction, et dont l’échéance est fixée au 28 décembre.
Un délai jugé « irréaliste et dangereux », alors que les discussions portent sur des éléments structurants du statut des conducteurs et agents du réseau. Les représentants des deux organisations dénoncent une « méthode brutale » et un « dialogue social rompu » lors d’une conférence de presse tenus ce matin par l’intersyndicale CGT-FO à Ajaccio.
Pour l’intersyndicale, la rupture des accords collectifs ne repose sur aucun fondement sérieux. Selon elle, aucune véritable proposition de nouveaux textes n’a été présentée aux syndicats, malgré la proximité de la date butoir.
« La direction veut mettre fin aux accords sans apporter d’alternative crédible ni mesurer les conséquences humaines et organisationnelles », déplore l’intersyndicale CGT-FO avant d’ajouter : « L’insincérité du dialogue social lors de nos réunions est manifeste (…) Aucun document n’a été fourni aux représentants présents, la direction se contentant de propositions orales principalement sur les thèmes de congés, de la subrogation ou des différentes primes ».
Vers un conflit social majeur ?
« La direction veut mettre fin aux accords sans apporter d’alternative crédible ni mesurer les conséquences humaines et organisationnelles », déplore l’intersyndicale CGT-FO avant d’ajouter : « L’insincérité du dialogue social lors de nos réunions est manifeste (…) Aucun document n’a été fourni aux représentants présents, la direction se contentant de propositions orales principalement sur les thèmes de congés, de la subrogation ou des différentes primes ».
Vers un conflit social majeur ?
À un mois de l’échéance, les syndicats redoutent une rupture totale du cadre social. Ils soulignent que la direction n’a proposé aucune réunion permettant d’avancer sur un accord de substitution, comme l’exige pourtant la procédure légale. Selon l’intersyndicale, la direction « joue la montre », espérant laisser expirer les accords pour imposer ensuite un cadre minimal d’une convention collective, potentiellement moins favorable. « Les chaînes de responsabilité ne peuvent pas se soustraire à l’obligation de préserver les avantages sociaux des employés de Muvitarra, surtout à une période où ces derniers continuent d’assurer un service public de qualité », martèlent la CGT et FO.
Cette situation s’inscrit dans un contexte déjà électrique : un préavis de grève illimitée a été déposé par le STC à partir du 2 décembre, pour dénoncer la même procédure de dénonciation des accords et les incertitudes autour du nouveau COSP (Contrat d’Obligation de Service Public). Les syndicats menacent : si la direction persiste, un conflit d’ampleur pourrait paralyser durablement les transports ajacciens à l’approche des fêtes.
Cette situation s’inscrit dans un contexte déjà électrique : un préavis de grève illimitée a été déposé par le STC à partir du 2 décembre, pour dénoncer la même procédure de dénonciation des accords et les incertitudes autour du nouveau COSP (Contrat d’Obligation de Service Public). Les syndicats menacent : si la direction persiste, un conflit d’ampleur pourrait paralyser durablement les transports ajacciens à l’approche des fêtes.
