La présidente de l’Assemblée de Corse, Nanette Maupertuis, a consacré à la Méditerranée l’essentiel de son allocution d’ouverture de la session de fin novembre. Elle revient sur le projet de Pacte pour la Méditerranée, initié par l’Europe dont elle est corapporteur, et sur le Plan Bleu de l’ONU et affirme la nécessité d’ouvrir, de coopérer et de construire des partenariats avec les voisins méditerranéens, notamment l’Italie. Pour elle, il y a urgence pour relever les défis qui se posent en termes de transport, d’environnement, de changement climatique et de catastrophes naturelles. Et la nécessité d’impliquer les collectivités locales et régionales.
C’est d’abord un double sentiment de colère que la présidente de l’Assemblée de Corse, Nanette Maupertuis, exprime dans son allocution d’ouverture de la session de fin novembre. Elle revient d’abord sur la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes pour apporter son soutien « à celles qui ont souffert et qui souffrent de pressions et de violences qu’elles soient physiques, psychiques ou ne fût-ce que verbales ». Elle rappelle que la Corse n’est pas épargnée : « La mobilisation de tous les acteurs de la protection des victimes, de leurs enfants, la mobilisation citoyenne comme la réflexion portée par des jeunes, si elles rassurent, ne doivent pas nous faire perdre de vue l’intensité de la problématique et la souffrance de celles qui en sont la cible. Une femme frappée, humiliée, terrorisée est une femme fracassée, meurtrie à vie quand elle n’en meure pas ». Et d’asséner : « Aucune tolérance, aucune complaisance ne doit passer. Pas même les insultes ! ». Une exposition sur le sujet a été inaugurée le jour même à l’Assemblée à l’initiative du Centre d’information sur les droits des femmes.
Des messages immondes
Autre sujet de révolte : les messages qui ont déferlé sur les réseaux sociaux à la suite de la publication d’un article relatif à l’expérience d’adoption d’enfants par des parents corses et qu’elle qualifie « d’immondes ». Elle assure de son soutien total les familles visées et, au-delà, « toutes celles et tous ceux qui ont fait ce choix magnifique, courageux d’adopter un ou des enfants, choix qui impose le respect ». Là aussi, elle appelle à « zéro tolérance pour les dérives abjectes sur les réseaux sociaux. Ùn si pò lascia fà è lasciata dì parullace simule. À vi dicu cari cunsiglieru, a nostra sucetà và male è noi avemu una responsabilità inde st’andadura. Inde i mesi ch’anu d’à vene, u dibattitu puliticu hà da esse impuzziguitu da e rete suciale. Dicu attenti è noi adduttemu una manera di fà, pulita è rispittosa di e persone è di l’idee, unamanera di parlà è di scrive per dà l’esempiu. In tutticasi per contu megliu ùn lasceraghju micca passà ! ».
Un rôle à jouer
La présidente Maupertuis aborde ensuite le sujet récurrent de la Méditerranée et les défis à relever d’urgence. Remontant au processus de Barcelone institué en 1995 et qui fête en ce moment même ses 30 ans, elle précise que « globalement les Corses dans leur diversité partisane avaient été plutôt séduits par l’idée d’une coopération interrégionale transméditerranéenne, par le projet de grandes autoroutes de la mer, par le développement des échanges culturels, économiques et scientifiques qui devaient nous permettre a minima d’accroître la visibilité et le désenclavement de notre île et, au mieux, de lui donner une place stratégique au sein du Mare nostrum ». Tous n’ont pas cessé de répéter que « nous, les Corses, avions un rôle clé à jouer, tantôt en Méditerranée occidentale, tantôt dans l’Arc latin, toujours dans les relations Nord Sud ». Elle admet que tout ne s’est pas passé comme espéré : « la responsabilité n’incombe pas totalement aux élus et acteurs alors en responsabilité sur l’île. Certains d’entre eux ont été très engagés sur le front du développement de partenariats notamment avec l’Italie qu’il s’agisse de la CDC, des chambres consulaires ou du Parc naturel. L’Université s’est tournée vers plusieurs autres universités méditerranéennes et des formations communes comme des accords de recherche ont vu le jour ». Et de lister : la chaire méditerranéenne, la création culturelle, les émissions médiatiques, le sport avec les tournois interinsulaires...
Une union diplomatique
Nanette Maupertuis déplore que la consolidation de réseaux transméditerranéens pérennes n’ait pas eu lieu : « C’est probablement sur le plan des transports que le bât a blessé et blesse toujours pour deux raisons principales. Les fameuses « autoroutes de la mer » promues par l’Union européenne sont en effet passées au large de la Corse. Et sans système de transport orienté vers d’autres destinations méditerranéennes, Nord-Sud comme Est-Ouest, il est impossible de consolider des partenariats au cours du temps ». La leçon à en tirer, juge-t-elle, est simple : « Pas de transport sans partenariat, pas de partenariat sans transport ». Avant de prévenir : « J’ai compris que notre volonté de nous ouvrir, de coopérer et de construire au-dessus de la mer, et malgré la mer, buttait d’abord sur la nature même du processus de Barcelone dans un contexte où les yeux européens étaient rivés vers l’élargissement au Nord puis à l’Est de l’Europe ». Le problème découle aussi de la nature « essentiellement diplomatique » du Processus de Barcelone qui a été, dès l’origine, « une architecture pensée entre États, négociée entre ministres, structurée autour de grands équilibres géopolitiques. Il a porté une ambition réelle pour la Méditerranée. Mais il est resté, pour l’essentiel, un projet d’États. Les citoyens, les sociétés civiles, les femmes et les hommes de la Méditerranée y ont trop rarement été associés. Comme si l’on pouvait construire un espace commun sans partir de celles et ceux qui le vivent. Union diplomatique donc mais pas des peuples ». L’enjeu, poursuit-elle, est d’impliquer les autorités régionales et locales méditerranéennes qui « ont toujours été tenues à l’écart des grandes ou des petites décisions concernant le devenir de l’espace méditerranéen ».
L’urgence méditerranéenne
L’idée méditerranéenne revient sur le devant de la scène avec la proposition de la Commission européenne d’un Pacte pour la Méditerranée présenté au mois d’octobre par la Commissaire Suica. Un retour, selon la présidente Maupertuis, dû au contexte de crise que le continent traverse. « Lorsque l’Europe se renforce, le regard des observateurs et des décideurs politiques se détournent de la Méditerranée. À contrario lorsque l’Europe s’affaiblit, la Méditerranée devient l’objet de toutes les attentions ». Elle espère que le projet de Pacte pour la Méditerranée « ira au-delà de cet effet de balancier géopolitique. Car il y a urgence, tout autant qu’intérêt, à focaliser l’attention sur la région Méditerranéenne ». S’appuyant sur la conférence sur le Plan bleu de l’ONU qui s’est tenue le 12 novembre à Bastia dans la cadre de Corsica Pruspettiva 2050, elle affirme que « les défis auxquels sera confrontée la zone méditerranéenne sont immenses et les processus déjà envisagés par le Plan bleu en 1989 et en 2005 s’accélèrent ». Et de les décliner : « Le réchauffement climatique attendu va réduire la biodiversité exceptionnelle de cette mer que nous avons en commun. Les ressources halieutiques comme la végétation seront affectées par l’élévation des températures de l’eau. Cette mer, qui ne représente que 1% de la surface des mers et océans, concentre à elle-seule 25 % du commerce maritime mondial ! Les pollutions marines y sont donc déjà intenses et les risques majeurs. Sans compter les microplastiques contre lesquels luttent déjà plusieurs régions côtières. La pression foncière va aussi s’accroître liée à un taux d’urbanisation de plus de 70% et une concentration littorale de plus de 50%. La demande en eau potable va s’accroître alors même que la ressource va se tarir. Et le stress hydrique concernera 290 millions de personnes ».
Un pacte à définir
Face à ces urgences le Pacte pour la Méditerranée, qui a pour ambition de transformer la Méditerranée en « Espace méditerranéen commun », affiche, explique-t-elle, « trois objectifs principaux : le développement humain, la formation et la jeunesse ; des économies plus intégrées et plus durables ; la sécurité humaine et environnementale ». L’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM), composée d’élus territoriaux des pays de l’UE mais aussi de pays méditerranéens hors UE, a été saisie à Palerme le 8 novembre dernier pour donner son avis sur le Pacte et faire de proportions concrètes. « Il aura fallu attendre trois décennies après le processus de Barcelone, pour que les Collectivités locales et régionales soient impliquées pour contribuer - dans une logique partant des territoires méditerranéens et dans leur diversité - à la production d’une politique européenne méditerranéenne et invitées à contribuer à une diplomatie de la proximité. Il était temps ! Car nous, élus des territoires méditerranéens, avons la connaissance du terrain, partageons souvent les mêmes problématiques - eau, incendies, tourisme, formation des jeunes, la pression foncière et immobilière…-, et sommes en première ligne face aux catastrophes, aux aléas et aux conflits d’usage », déclare la présidente Maupertuis. Elle estime que même si la Commission européenne est actuellement « plus préoccupée par les problématiques de sécurité et de défense que par le souci de faire revivre « l’esprit méditerranéen, une nouvelle opportunité de dialogue et d’action conjointe s’ouvre donc dans un contexte géopolitique à la fois en tensions et en recompositions. Et cette seconde occasion en 30 ans, nous ne devons pas, nous méditerranéens, nous insulaires, nous européens, la laisser passer. Nous n’avons plus le choix ! ».
Une dynamique nouvelle
L’ARLEM ayant désigné Nanette Maupertuis, qui est également membre du Comité européen des régions, comme corapporteur sur la proposition de Pacte, elle devra, dans les 9 prochains mois, faire des propositions d’actions opérationnelles en collaboration avec un maire jordanien, Mr Abu Obeid. « Cette dynamique nouvelle de la coopération transméditerranéenne a été confirmée dans la déclaration finale du Sommet de la Méditerranée organisée par la Generalitat de Catalogne le 22 novembre que le Président du Conseil exécutif et moi-même avons amendées et adoptées aux cotés de nos amis de l’Arc latin ». Elle souhaite que l’Assemblée de Corse, l’Exécutif, notamment la CAERIM, travaillent ensemble à ce projet. Et de conclure : « Durant des siècles, la configuration géographique de mer fermée a permis que des peuples fort dissemblables puissent en quelques heures de navigation être en contact, échanger sur les plans commerciaux, économiques, culturels, linguistiques, échanger aussi des connaissances, des techniques et des méthodes et des traditions. Je ne vois pourquoi cela serait impossible au XXIème siècle, si nous le voulons tout autant intensément et que collectivement. Et réussir de manière unique, ce que Paul Valery qualifiait « l’accord des contraires » propre à la Méditerranée ».
Des messages immondes
Autre sujet de révolte : les messages qui ont déferlé sur les réseaux sociaux à la suite de la publication d’un article relatif à l’expérience d’adoption d’enfants par des parents corses et qu’elle qualifie « d’immondes ». Elle assure de son soutien total les familles visées et, au-delà, « toutes celles et tous ceux qui ont fait ce choix magnifique, courageux d’adopter un ou des enfants, choix qui impose le respect ». Là aussi, elle appelle à « zéro tolérance pour les dérives abjectes sur les réseaux sociaux. Ùn si pò lascia fà è lasciata dì parullace simule. À vi dicu cari cunsiglieru, a nostra sucetà và male è noi avemu una responsabilità inde st’andadura. Inde i mesi ch’anu d’à vene, u dibattitu puliticu hà da esse impuzziguitu da e rete suciale. Dicu attenti è noi adduttemu una manera di fà, pulita è rispittosa di e persone è di l’idee, unamanera di parlà è di scrive per dà l’esempiu. In tutticasi per contu megliu ùn lasceraghju micca passà ! ».
Un rôle à jouer
La présidente Maupertuis aborde ensuite le sujet récurrent de la Méditerranée et les défis à relever d’urgence. Remontant au processus de Barcelone institué en 1995 et qui fête en ce moment même ses 30 ans, elle précise que « globalement les Corses dans leur diversité partisane avaient été plutôt séduits par l’idée d’une coopération interrégionale transméditerranéenne, par le projet de grandes autoroutes de la mer, par le développement des échanges culturels, économiques et scientifiques qui devaient nous permettre a minima d’accroître la visibilité et le désenclavement de notre île et, au mieux, de lui donner une place stratégique au sein du Mare nostrum ». Tous n’ont pas cessé de répéter que « nous, les Corses, avions un rôle clé à jouer, tantôt en Méditerranée occidentale, tantôt dans l’Arc latin, toujours dans les relations Nord Sud ». Elle admet que tout ne s’est pas passé comme espéré : « la responsabilité n’incombe pas totalement aux élus et acteurs alors en responsabilité sur l’île. Certains d’entre eux ont été très engagés sur le front du développement de partenariats notamment avec l’Italie qu’il s’agisse de la CDC, des chambres consulaires ou du Parc naturel. L’Université s’est tournée vers plusieurs autres universités méditerranéennes et des formations communes comme des accords de recherche ont vu le jour ». Et de lister : la chaire méditerranéenne, la création culturelle, les émissions médiatiques, le sport avec les tournois interinsulaires...
Une union diplomatique
Nanette Maupertuis déplore que la consolidation de réseaux transméditerranéens pérennes n’ait pas eu lieu : « C’est probablement sur le plan des transports que le bât a blessé et blesse toujours pour deux raisons principales. Les fameuses « autoroutes de la mer » promues par l’Union européenne sont en effet passées au large de la Corse. Et sans système de transport orienté vers d’autres destinations méditerranéennes, Nord-Sud comme Est-Ouest, il est impossible de consolider des partenariats au cours du temps ». La leçon à en tirer, juge-t-elle, est simple : « Pas de transport sans partenariat, pas de partenariat sans transport ». Avant de prévenir : « J’ai compris que notre volonté de nous ouvrir, de coopérer et de construire au-dessus de la mer, et malgré la mer, buttait d’abord sur la nature même du processus de Barcelone dans un contexte où les yeux européens étaient rivés vers l’élargissement au Nord puis à l’Est de l’Europe ». Le problème découle aussi de la nature « essentiellement diplomatique » du Processus de Barcelone qui a été, dès l’origine, « une architecture pensée entre États, négociée entre ministres, structurée autour de grands équilibres géopolitiques. Il a porté une ambition réelle pour la Méditerranée. Mais il est resté, pour l’essentiel, un projet d’États. Les citoyens, les sociétés civiles, les femmes et les hommes de la Méditerranée y ont trop rarement été associés. Comme si l’on pouvait construire un espace commun sans partir de celles et ceux qui le vivent. Union diplomatique donc mais pas des peuples ». L’enjeu, poursuit-elle, est d’impliquer les autorités régionales et locales méditerranéennes qui « ont toujours été tenues à l’écart des grandes ou des petites décisions concernant le devenir de l’espace méditerranéen ».
L’urgence méditerranéenne
L’idée méditerranéenne revient sur le devant de la scène avec la proposition de la Commission européenne d’un Pacte pour la Méditerranée présenté au mois d’octobre par la Commissaire Suica. Un retour, selon la présidente Maupertuis, dû au contexte de crise que le continent traverse. « Lorsque l’Europe se renforce, le regard des observateurs et des décideurs politiques se détournent de la Méditerranée. À contrario lorsque l’Europe s’affaiblit, la Méditerranée devient l’objet de toutes les attentions ». Elle espère que le projet de Pacte pour la Méditerranée « ira au-delà de cet effet de balancier géopolitique. Car il y a urgence, tout autant qu’intérêt, à focaliser l’attention sur la région Méditerranéenne ». S’appuyant sur la conférence sur le Plan bleu de l’ONU qui s’est tenue le 12 novembre à Bastia dans la cadre de Corsica Pruspettiva 2050, elle affirme que « les défis auxquels sera confrontée la zone méditerranéenne sont immenses et les processus déjà envisagés par le Plan bleu en 1989 et en 2005 s’accélèrent ». Et de les décliner : « Le réchauffement climatique attendu va réduire la biodiversité exceptionnelle de cette mer que nous avons en commun. Les ressources halieutiques comme la végétation seront affectées par l’élévation des températures de l’eau. Cette mer, qui ne représente que 1% de la surface des mers et océans, concentre à elle-seule 25 % du commerce maritime mondial ! Les pollutions marines y sont donc déjà intenses et les risques majeurs. Sans compter les microplastiques contre lesquels luttent déjà plusieurs régions côtières. La pression foncière va aussi s’accroître liée à un taux d’urbanisation de plus de 70% et une concentration littorale de plus de 50%. La demande en eau potable va s’accroître alors même que la ressource va se tarir. Et le stress hydrique concernera 290 millions de personnes ».
Un pacte à définir
Face à ces urgences le Pacte pour la Méditerranée, qui a pour ambition de transformer la Méditerranée en « Espace méditerranéen commun », affiche, explique-t-elle, « trois objectifs principaux : le développement humain, la formation et la jeunesse ; des économies plus intégrées et plus durables ; la sécurité humaine et environnementale ». L’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM), composée d’élus territoriaux des pays de l’UE mais aussi de pays méditerranéens hors UE, a été saisie à Palerme le 8 novembre dernier pour donner son avis sur le Pacte et faire de proportions concrètes. « Il aura fallu attendre trois décennies après le processus de Barcelone, pour que les Collectivités locales et régionales soient impliquées pour contribuer - dans une logique partant des territoires méditerranéens et dans leur diversité - à la production d’une politique européenne méditerranéenne et invitées à contribuer à une diplomatie de la proximité. Il était temps ! Car nous, élus des territoires méditerranéens, avons la connaissance du terrain, partageons souvent les mêmes problématiques - eau, incendies, tourisme, formation des jeunes, la pression foncière et immobilière…-, et sommes en première ligne face aux catastrophes, aux aléas et aux conflits d’usage », déclare la présidente Maupertuis. Elle estime que même si la Commission européenne est actuellement « plus préoccupée par les problématiques de sécurité et de défense que par le souci de faire revivre « l’esprit méditerranéen, une nouvelle opportunité de dialogue et d’action conjointe s’ouvre donc dans un contexte géopolitique à la fois en tensions et en recompositions. Et cette seconde occasion en 30 ans, nous ne devons pas, nous méditerranéens, nous insulaires, nous européens, la laisser passer. Nous n’avons plus le choix ! ».
Une dynamique nouvelle
L’ARLEM ayant désigné Nanette Maupertuis, qui est également membre du Comité européen des régions, comme corapporteur sur la proposition de Pacte, elle devra, dans les 9 prochains mois, faire des propositions d’actions opérationnelles en collaboration avec un maire jordanien, Mr Abu Obeid. « Cette dynamique nouvelle de la coopération transméditerranéenne a été confirmée dans la déclaration finale du Sommet de la Méditerranée organisée par la Generalitat de Catalogne le 22 novembre que le Président du Conseil exécutif et moi-même avons amendées et adoptées aux cotés de nos amis de l’Arc latin ». Elle souhaite que l’Assemblée de Corse, l’Exécutif, notamment la CAERIM, travaillent ensemble à ce projet. Et de conclure : « Durant des siècles, la configuration géographique de mer fermée a permis que des peuples fort dissemblables puissent en quelques heures de navigation être en contact, échanger sur les plans commerciaux, économiques, culturels, linguistiques, échanger aussi des connaissances, des techniques et des méthodes et des traditions. Je ne vois pourquoi cela serait impossible au XXIème siècle, si nous le voulons tout autant intensément et que collectivement. Et réussir de manière unique, ce que Paul Valery qualifiait « l’accord des contraires » propre à la Méditerranée ».
