À Ajaccio et Bastia, la Collectivité de Corse remet les droits de l'enfant au cœur des enjeux

Written on 11/24/2025
MP

Dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant, la Collectivité de Corse organisait ce mercredi deux rencontres à Ajaccio et Bastia pour sensibiliser les jeunes accompagnés par l’Aide sociale à l’enfance à leurs droits et mettre en lumière les acteurs mobilisés pour leur protection.

(Photo : Collectivité de Corse)

Afin de sensibiliser les enfants accompagnés par l’Aide sociale à l’enfance aux droits garantis par la Convention internationale des droits de l’enfant, la Collectivité de Corse à travers la Direction de la protection de l’enfance et son Service de prévention et d’actions collectives, organise, en partenariat avec l’Observatoire Corse de la Protection de l’Enfance (OCPE), organisait ce mercredi deux évènements simultanés au foyer Notre-Dame à Ajaccio et à l’Alb’oru à Bastia.

« La CdC s'investit pleinement dans la défense et la promotion des droits de l'enfant et c'est dans cet esprit que nous avons organisé ces évènements pour la journée internationale des droits de l'enfant. Cette date fait écho à la CIDE, un texte fondamental adopté le 20 novembre 1989 qui reconnaît chaque enfant comme un véritable sujet de droit. Elle affirme un principe essentiel, l’intérêt supérieur de l’enfant doit guider toutes les décisions qui le concernent », explique Fabrice Romeo, chef de service à la direction de la protection de l’enfance. « À travers cet événement, notre objectif est de sensibiliser, d’informer et de rappeler quels sont ces droits et qu’ils doivent vivre au quotidien grâce à l’engagement des professionnels, des institutions, mais aussi de l’ensemble de la société. Protéger ces enfants, c’est préparer un avenir plus juste, plus fort et plus humain pour notre territoire. La CdC contribue à cela et met des moyens importants dans cette protection à destination des mineurs », ajoute-t-il.

Ces rencontres avaient pour objectif de rassembler dans un même lieu tous les professionnels qui contribuent à l’accompagnement et à la protection des droits de l’enfant. « C’est vraiment important pour nous d’être là et d’apporter un soutien à nos partenaires, mais aussi de montrer aux jeunes quelles sont les forces vives de leur territoire présentes pour leur protection », souligne encore Fabrice Romeo. Étaient présents les services de la protection de l’enfance, de la jeunesse, les centres de santé sexuelle de la CdC, mais aussi l’UNICEF, la Protection judiciaire de la jeunesse, l’association de prévention LEAI, la FALEP ou encore l’AEPAPE. Une manière de présenter aux jeunes toutes les possibilités qui existent sur le territoire en matière de protection.

Au total, 120 à 130 jeunes de 10 à 18 ans ont participé à cette journée, accompagnés par leurs éducateurs spécialisés, assistants familiaux et autres professionnels, et ont pu découvrir les dispositifs existants. « On a vu beaucoup de jeunes échanger leurs numéros avec les différents professionnels. Cela a vraiment été une grande réussite de les voir trouver de nouvelles pistes pour leur accompagnement », se réjouit le chef de service.

« Cette journée nous permet de rencontrer du public que nous n’avons pas forcément l’occasion de toucher habituellement », confirme Roch Sansonetti, éducateur au service de prévention de la FALEP, qui agit au cœur des quartiers en Corse-du-Sud pour soutenir les jeunes et les familles en difficulté. « Nous avons deux façons d’accompagner les jeunes au service de prévention. D’abord en allant les voir directement dans les quartiers, en se faisant connaître et en créant un lien de confiance, puis en proposant un accompagnement individualisé si le jeune l’accepte, car nous travaillons dans la libre adhésion. La seconde manière intervient lorsqu’un partenaire nous oriente un jeune et que nous pouvons engager directement un accompagnement individuel avec lui et sa famille. On essaye toujours de s’adapter et de trouver les bons leviers pour mener à bien son projet de vie », détaille-t-il.

De son côté, Romane Vieille, présidente de l’AEPAPE Corse, qui accompagne les jeunes sortant de l’ASE ou anciens pupilles de l’État, se félicite de l’organisation de telles rencontres. « En étant présents, nous voulions montrer à ces jeunes accompagnés par la protection de l’enfance, la PJJ ou pupilles de l’État qu’arrivés à 18 ans, ils ne sont pas seuls et qu’ils peuvent se tourner vers nous pour être aidés. S’ils ne veulent pas venir à 18 ans ou même à 21 ans à la sortie du contrat jeune majeur, ils peuvent frapper à notre porte à tout moment de leur vie », indique-t-elle. « En général, on prend le relais de la PJJ ou de l’ASE pour éviter ce qu’on appelle les sorties sèches. On les aide pour l’insertion, le logement, les dossiers administratifs ou médicaux, les situations d’urgence, les aides financières ou encore pour offrir un espace de parole. On essaye de reprendre le flambeau des travailleurs sociaux et d’aider sur tout type de sujet ».

Pour Fabrice Roméo, cette mobilisation illustre une ambition collective essentielle. « Nous travaillons au quotidien pour qu’aucun jeune ne soit laissé sur le bord de la route. On essaie de travailler tout cela avec l’ensemble des professionnels, et surtout pour que chaque jeune puisse déterminer quelle personne peut devenir une ressource pour lui permettre d’avancer », insiste-t-il, déjà tourné vers la suite. « On imagine un évènement de plus grande envergure pour l’année prochaine afin de mettre un véritable focus sur cette journée du 20 novembre », glisse encore le chef de service.