Une semaine après une première action, les marins de la Corsica Linea et de La Méridionale ont de nouveau bloqué la nouvelle triangulaire Toulon–Ajaccio–Propriano de la Corsica Ferries, ce vendredi matin. Inquiets pour l’avenir du modèle social maritime corse, ils réclament des garanties de l’État comme de l’OTC.
Nouvelle mobilisation des marins ce vendredi matin à Ajaccio. Une semaine après une première action, le Syndicat Autonome des Marins de la Marine Marchande (SAMMM) et le STC i Marinari maintiennent la pression contre la nouvelle triangulaire Toulon-Ajaccio-Propriano mise en place par la Corsica Ferries. Comme la semaine passée, lors de l'inauguration de la ligne, ils ont tout d'abord bloqué le navire de la Corsica Ferries à Ajaccio, mais aussi installé barrage un barrage filtrant au niveau du rond-point du port de commerce une grande partie de la journée, causant d'importants embouteillages dans la cité impériale.
« La semaine dernière, nous avions fait part de nos inquiétudes avec une mobilisation sur le navire de la Corsica Ferries. Depuis, personne n’a été en capacité de lever ces inquiétudes, ni du côté de la préfecture, ni du côté de l’Office des transports de la Corse », déplore Marc-Aurèle Orsoni, délégué STC i Marinari à La Méridionale. « Lors d'une réunion à la préfecture la semaine dernière, un certain nombre de questions et de doléances ont été remontées. Nous attendions des réponses dans la semaine. Côté État, des actions ont été mises en place par la direction des affaires maritimes, notamment des contrôles des contrats des marins et de la sécurité à bord des navires de la Corsica Ferries », indique pour sa part Antoine Sisco, représentant du SAMMM à la Corsica Linea.
Mais pour les syndicats, cela reste insuffisant. « On nous a apporté des réponses politiques, comme à chaque fois », fustige Marc-Aurèle Orsoni en reprenant : « Rien n’est mis en place pour stopper et protéger un modèle social qui permet d’employer beaucoup de familles corses, sur des navires qui battent pavillon français premier registre. À l’inverse, les bateaux de la Corsica Ferries relèvent d’une concurrence européenne low cost et déloyale ». Le représentant du STC souligne en outre « s’étonner » du silence des directions de compagnies comme des forces politiques, ainsi que de l’Office des Transports de la Corse.
Suite à l’action ce vendredi matin, un rendez-vous a finalement été prévu en début d’après-midi à la Collectivité de Corse. « Ce que nous attendons c’est qu’ils prennent une position ferme sur les positions sociales et stratégiques de la Corsica Ferries aujourd’hui pour démontrer qu’ils soutiennent les marins corses, et les compagnies qui naviguent sous pavillon français premier registre et qu’on se mette une fois pour toutes au travail pour stopper ce dumping social », explique Antoine Sisco. Selon les syndicats, le président de l’OTC, Jean-Félix Acquaviva, aurait promis de s’exprimer prochainement en ce sens.
En tout état de cause, les syndicats affirment qu’ils seront toujours là pour « défendre le modèle social » porté par leurs compagnies. « Cette triangulaire va affaiblir et remettre en cause le schéma de Délégation de Service Public actuel sur la Corse. Et, de fait, cela entraînera la disparition des marins corses. Au STC, nous l’avons dit : nous nous mettrons en travers de tout ce qui empêchera l’émancipation du peuple corse et de sa jeunesse, afin qu’elle puisse travailler librement sur sa terre », martèle ainsi Marc-Aurèle Orsoni. « Nous maintiendrons la pression tant que cette triangulaire sera en place. On monte petit à petit en puissance sur les actions, mais si demain les inquiétudes ne sont pas levées par tout le monde, nous accélérerons. Je pense que c’est notre dernier combat. C’est un combat pour la survie du peuple corse. Aujourd’hui, le marin pêcheur corse est en difficulté. Demain, le marin de commerce corse disparaîtra. Que va-t-on laisser à notre jeunesse ? Nous irons jusqu’au bout pour protéger et sécuriser les transports maritimes et aériens en Corse. Pour que des Corses puissent continuer à travailler dans les bateaux et les avions », appuie-t-il encore.
« Nous serons là tant que nous n’aurons pas de réponses précises et claires de l’OTC et de la préfecture. Aujourd’hui, ils se renvoient la balle sur leur capacité à suspendre cette ligne le temps de mettre tout le monde autour de la table », affirme pour sa part le représentant du SAMMM en insistant encore sur la dimension économique de ce mouvement : « La population ne comprend peut-être pas toujours nos actions, mais nous ne faisons que défendre nos emplois et l’intérêt de la Corse. Si les deux dernières compagnies sous pavillon français premier registre — la Corsica Linea et La Méridionale — disparaissent, nous allons finir comme La Réunion et la Guadeloupe ». Et de détailler : « Aujourd’hui, le prix du fret est cadré par la DSP. Si elle disparaît, les ogres qui pratiquent le dumping social depuis des années ne vont pas s’embarrasser de ces considérations. Pour qu’un bateau soit rentable sans aide de l’État, il faudrait mettre la remorque à 3 000 euros, contre 1 100 aujourd’hui. Cela ferait exploser les prix en Corse. Nous défendons nos emplois, mais nous avons aussi peur pour nos familles et pour l’avenir de la Corse ».
« La semaine dernière, nous avions fait part de nos inquiétudes avec une mobilisation sur le navire de la Corsica Ferries. Depuis, personne n’a été en capacité de lever ces inquiétudes, ni du côté de la préfecture, ni du côté de l’Office des transports de la Corse », déplore Marc-Aurèle Orsoni, délégué STC i Marinari à La Méridionale. « Lors d'une réunion à la préfecture la semaine dernière, un certain nombre de questions et de doléances ont été remontées. Nous attendions des réponses dans la semaine. Côté État, des actions ont été mises en place par la direction des affaires maritimes, notamment des contrôles des contrats des marins et de la sécurité à bord des navires de la Corsica Ferries », indique pour sa part Antoine Sisco, représentant du SAMMM à la Corsica Linea.
Mais pour les syndicats, cela reste insuffisant. « On nous a apporté des réponses politiques, comme à chaque fois », fustige Marc-Aurèle Orsoni en reprenant : « Rien n’est mis en place pour stopper et protéger un modèle social qui permet d’employer beaucoup de familles corses, sur des navires qui battent pavillon français premier registre. À l’inverse, les bateaux de la Corsica Ferries relèvent d’une concurrence européenne low cost et déloyale ». Le représentant du STC souligne en outre « s’étonner » du silence des directions de compagnies comme des forces politiques, ainsi que de l’Office des Transports de la Corse.
Suite à l’action ce vendredi matin, un rendez-vous a finalement été prévu en début d’après-midi à la Collectivité de Corse. « Ce que nous attendons c’est qu’ils prennent une position ferme sur les positions sociales et stratégiques de la Corsica Ferries aujourd’hui pour démontrer qu’ils soutiennent les marins corses, et les compagnies qui naviguent sous pavillon français premier registre et qu’on se mette une fois pour toutes au travail pour stopper ce dumping social », explique Antoine Sisco. Selon les syndicats, le président de l’OTC, Jean-Félix Acquaviva, aurait promis de s’exprimer prochainement en ce sens.
En tout état de cause, les syndicats affirment qu’ils seront toujours là pour « défendre le modèle social » porté par leurs compagnies. « Cette triangulaire va affaiblir et remettre en cause le schéma de Délégation de Service Public actuel sur la Corse. Et, de fait, cela entraînera la disparition des marins corses. Au STC, nous l’avons dit : nous nous mettrons en travers de tout ce qui empêchera l’émancipation du peuple corse et de sa jeunesse, afin qu’elle puisse travailler librement sur sa terre », martèle ainsi Marc-Aurèle Orsoni. « Nous maintiendrons la pression tant que cette triangulaire sera en place. On monte petit à petit en puissance sur les actions, mais si demain les inquiétudes ne sont pas levées par tout le monde, nous accélérerons. Je pense que c’est notre dernier combat. C’est un combat pour la survie du peuple corse. Aujourd’hui, le marin pêcheur corse est en difficulté. Demain, le marin de commerce corse disparaîtra. Que va-t-on laisser à notre jeunesse ? Nous irons jusqu’au bout pour protéger et sécuriser les transports maritimes et aériens en Corse. Pour que des Corses puissent continuer à travailler dans les bateaux et les avions », appuie-t-il encore.
« Nous serons là tant que nous n’aurons pas de réponses précises et claires de l’OTC et de la préfecture. Aujourd’hui, ils se renvoient la balle sur leur capacité à suspendre cette ligne le temps de mettre tout le monde autour de la table », affirme pour sa part le représentant du SAMMM en insistant encore sur la dimension économique de ce mouvement : « La population ne comprend peut-être pas toujours nos actions, mais nous ne faisons que défendre nos emplois et l’intérêt de la Corse. Si les deux dernières compagnies sous pavillon français premier registre — la Corsica Linea et La Méridionale — disparaissent, nous allons finir comme La Réunion et la Guadeloupe ». Et de détailler : « Aujourd’hui, le prix du fret est cadré par la DSP. Si elle disparaît, les ogres qui pratiquent le dumping social depuis des années ne vont pas s’embarrasser de ces considérations. Pour qu’un bateau soit rentable sans aide de l’État, il faudrait mettre la remorque à 3 000 euros, contre 1 100 aujourd’hui. Cela ferait exploser les prix en Corse. Nous défendons nos emplois, mais nous avons aussi peur pour nos familles et pour l’avenir de la Corse ».
