Après une journée de mobilisation et plus de onze heures de discussions, les personnels des lycées agricoles de Borgo et de Sartène ont obtenu mercredi soir la signature d’un accord avec la DRAAF qui acte le maintien des contrats à 100 % pour deux enseignants et celui de classes limitées à deux options. La mobilisation avait débuté dans la matinée après une réunion jugée infructueuse lundi 30 juin à la préfecture d’Ajaccio.
C’est la fin du blocage au lycée agricole de Borgo. Après plus de onze heures de discussions, et alors qu’une première proposition de l'administration a été refusée en fin d’après-midi, un accord a finalement été trouvé dans la soirée entre les syndicats et la direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DRAAF). Deux principes majeurs y sont inscrits : le maintien du cadre pédagogique actuel avec des classes limitées à deux options, et le maintien à 100 % des contrats de travail des deux enseignants menacés par la réduction. “La négociation de l’accord a été longue, ils ne voulaient pas signer ces principes-là. Quand ils ont vu qu’on était déterminés à les garder toute la nuit s’il le fallait, ils ont transigé”, souligne Thomas Vaucouleur, représentant syndical. “En revanche, on n’a pas encore obtenu les moyens pour arriver à cet accord. Ils ont débloqué des moyens supplémentaires aujourd'hui, mais on va attendre que la direction régionale travaille sur les moyens supplémentaires débloqués par le ministère pour voir si ça atteint nos deux objectifs.”
Si l’intersyndicale se dit satisfaite de cet accord de principe, qui acte les revendications portées depuis le mois de janvier, elle reste malgré tout vigilante : “On a obtenu la signature des principes pour lesquels on se bat depuis le début de l’année, et on a maintenant deux mois pour vérifier que tout est mis en œuvre. Si ce n’est pas le cas à la rentrée, on n’exclut pas de relancer les blocages.”
Le conflit avait débuté dans la matinée, lorsque les personnels des lycées agricoles de Borgo et de Sartène, soutenus par plusieurs syndicats, ont investi le conseil d’administration du lycée agricole de Borgo et retenu sur place le directeur régional de la DRAAF. Une mobilisation qui s’inscrivait dans la continuité du mouvement entamé au mois de mars dernier. À l’époque, les élèves des lycées agricoles de Borgo et de Sartène et leurs professeurs avaient protesté contre la réforme portée par le ministère de l’Agriculture et la DRAAF visant à supprimer des filières et regrouper des classes. Pendant plus d'une semaine, les deux établissements avaient été bloqués, et les actions de protestation s’étaient multipliées devant les préfectures.
La mobilisation de ce mercredi matin faisait suite à une réunion tripartite tenue lundi 30 juin à la préfecture d’Ajaccio entre les représentants syndicaux, les services de la DRAAF et les représentants de la collectivité. Une réunion jugée infructueuse par les syndicats. , a expliqué Marie-Françoise Poletti, enseignante au lycée agricole de Borgo et membre du STC, en fin de matinée. Ces 1 842 heures correspondent au volume nécessaire pour faire fonctionner les établissements “comme l’année dernière”, précise l’enseignante. Un volume horaire que les personnels jugent essentiel pour éviter des regroupements massifs de classes et garantir un enseignement de qualité. “Aujourd’hui, on nous propose à peine 500 heures, et pour le reste, ils veulent qu’on compense avec les pactes enseignants de 18, 24 ou 36 heures. Mais ils ne peuvent légalement pas être utilisés pour le dédoublement de classes. Même la DRAAF a reconnu ce matin que la proposition est bancale et peu réalisable”, poursuit-elle.
Au-delà de l’impact sur le personnel, les syndicats alertaient aussi sur les conséquences directes pour les élèves. “Ils veulent tout regrouper en une classe, mais on n’a pas les locaux pour avoir des classes à 32 élèves. C’est en plus en totale contradiction avec les référentiels donnés par le ministère qui demandent à ce que chaque enseignant de matière générale introduise dans ses cours la spécificité de l'épreuve de l'élève. Comment va-t-on faire avec trois options différentes par classe ? C’est impossible. Ça va créer des situations de stress, et l’enseignement ne sera pas de bonne qualité pour les élèves.”
Si l’intersyndicale se dit satisfaite de cet accord de principe, qui acte les revendications portées depuis le mois de janvier, elle reste malgré tout vigilante : “On a obtenu la signature des principes pour lesquels on se bat depuis le début de l’année, et on a maintenant deux mois pour vérifier que tout est mis en œuvre. Si ce n’est pas le cas à la rentrée, on n’exclut pas de relancer les blocages.”
Le conflit avait débuté dans la matinée, lorsque les personnels des lycées agricoles de Borgo et de Sartène, soutenus par plusieurs syndicats, ont investi le conseil d’administration du lycée agricole de Borgo et retenu sur place le directeur régional de la DRAAF. Une mobilisation qui s’inscrivait dans la continuité du mouvement entamé au mois de mars dernier. À l’époque, les élèves des lycées agricoles de Borgo et de Sartène et leurs professeurs avaient protesté contre la réforme portée par le ministère de l’Agriculture et la DRAAF visant à supprimer des filières et regrouper des classes. Pendant plus d'une semaine, les deux établissements avaient été bloqués, et les actions de protestation s’étaient multipliées devant les préfectures.
La mobilisation de ce mercredi matin faisait suite à une réunion tripartite tenue lundi 30 juin à la préfecture d’Ajaccio entre les représentants syndicaux, les services de la DRAAF et les représentants de la collectivité. Une réunion jugée infructueuse par les syndicats. , a expliqué Marie-Françoise Poletti, enseignante au lycée agricole de Borgo et membre du STC, en fin de matinée. Ces 1 842 heures correspondent au volume nécessaire pour faire fonctionner les établissements “comme l’année dernière”, précise l’enseignante. Un volume horaire que les personnels jugent essentiel pour éviter des regroupements massifs de classes et garantir un enseignement de qualité. “Aujourd’hui, on nous propose à peine 500 heures, et pour le reste, ils veulent qu’on compense avec les pactes enseignants de 18, 24 ou 36 heures. Mais ils ne peuvent légalement pas être utilisés pour le dédoublement de classes. Même la DRAAF a reconnu ce matin que la proposition est bancale et peu réalisable”, poursuit-elle.
Au-delà de l’impact sur le personnel, les syndicats alertaient aussi sur les conséquences directes pour les élèves. “Ils veulent tout regrouper en une classe, mais on n’a pas les locaux pour avoir des classes à 32 élèves. C’est en plus en totale contradiction avec les référentiels donnés par le ministère qui demandent à ce que chaque enseignant de matière générale introduise dans ses cours la spécificité de l'épreuve de l'élève. Comment va-t-on faire avec trois options différentes par classe ? C’est impossible. Ça va créer des situations de stress, et l’enseignement ne sera pas de bonne qualité pour les élèves.”