Au deuxième jour de grève au centre courrier colis d’Afa-Baleone, le dialogue reste au point mort entre les représentants du personnel et la direction. La CGT FAPT 2A déplore l’absence de contact depuis lundi soir et fustige la posture de l’entreprise.
Le ton se durcit. Ce mardi 1er avril, le syndicat CGT FAPT de Corse-du-Sud, à l’origine du mouvement social entamé lundi au centre courrier colis d’Afa-Baleone, a dénoncé dans un communiqué une attitude « d’ignorance » de la part de la direction de La Poste. « Aucun contact de la direction depuis le mail de retour fait hier à 17h, refusant catégoriquement nos propositions », affirme le syndicat, qui rappelle que les propositions de la direction en date du 28 mars ont été « rejetées par le personnel » et sont à l’origine du conflit.
Le syndicat affirme que la direction se contente de gagner du temps pour mettre en place une continuité de service, au détriment du dialogue social. « Aujourd’hui, la CGT FAPT dénonce cette ignorance par une volonté de pourrissement de la part de la direction courrier-colis de Corse », écrit-elle dans des termes fermes.
Dans sa communication de lundi, La Poste avait pourtant assuré respecter « tous les acquis sociaux du groupe » et appelé à une résolution rapide du conflit. Une déclaration que la CGT FAPT juge largement insuffisante, voire trompeuse : « Leurs bras ouverts sont des leurres que seul un aveugle ne verrait pas », écrit le syndicat, qui ironise sur la « communication vaporeuse de l’entreprise sur le respect des acquis sociaux », soulignant que « supprimer n’est pas un synonyme de respecter ».
Pour l’heure, aucune reprise de contact n’a été annoncée. Le mouvement de grève, entamé lundi matin, se poursuit.