Le tribunal judiciaire d’Ajaccio a signé une convention consacrant le dispositif « Evvi ». Objectif : offrir une prise en charge adaptée aux besoins spécifiques des victimes d’infractions pénales.
Mieux protéger les victimes d’infractions pénales, c’est l’objectif du dispositif « Evvi », mis en place depuis plusieurs mois dans plusieurs parquets sur le continent. Une convention a été signée en ce sens ce mercredi après-midi au tribunal judiciaire d’Ajaccio entre Sophie Boyer, la Présidente du TJ, Nicolas Septe, le Procureur de la République du Parquet d’Ajaccio, les responsables de la police et de la gendarmerie nationale, le service pénitentiaire d’insertion et de probation et la Corsavem, association support du dispositif en Corse du Sud.
Sophie Boyer, la présidente du TJ d’Ajaccio, se félicite de la signature de cette convention : « Nous avons pris de bonnes habitudes puisque de tout temps, nous avons travaillé en bonne coordination avec la Corsavem, dès que nous avions des éléments en notre possession. Mais, avec la mise en place de cette convention, c’est une symbolique importante et cela va nous permettre de mieux communiquer avec les magistrats et de rappeler l’existence de ce dispositif, l’opportunité à s’en saisir et à s’en saisir ».
« On a trop eu tendance à oublier la victime lors du processus pénal »
Sa mise en place intervient deux après le grenelle des violences faites aux femmes et prend toute sa place dans un panel de dispositifs existants comme l’a rappelé Nicolas Septe, le Procureur de la République : « C’est un dispositif qui n’est pas le seul. Nous aussi ouvert une unité médico-judiciaire, pour la détermination de l’incapacité de travail notamment et l’évaluation des préjudices psychologiques et physiques. Et maintenant grâce à ce dispositif Evvi, nous aurons également l’appréciation de l’association qui aura rencontré les victimes. C’est pensé comme étant un moyen complémentaire de mieux prendre en considération la victime lors du processus pénal. On a trop eu tendance à oublier la victime dans ce processus car elle est souvent fragilisée notamment lors des conflits intra-familiaux ». Concrètement, la police contactera la Corsavem sur une boite mail pour procéder à une évaluation personnalisée des victimes d’infractions pénales, au sens très large, comme les violences au sens large, conjugales, intra-familiales, mœurs, violences sexuelles, viols, homicides volontaires ou involontaires, blessures volontaires ou involontaires, atteintes aux biens et aux personnes vulnérables, vols et extorsions.
Un dispositif mis en place depuis plusieurs mois
En Corse, c’est donc la Corsavem, association d’aide aux victimes d’infractions pénales, qui sera chargée de réaliser cette évaluation personnalisée, comme le détaille Bénédicte Simon, la directrice de l’association agréé par le ministère de la justice : « Dans les faits, ce dispositif est mis en place depuis plusieurs mois maintenant. Il va permettre de mettre en œuvre, au profit des victimes, des mesures de protection (mise à l’abri, soutien psychologique, attribution d’un téléphone grave danger, saisine du juge des enfants en cas de besoin, etc. L’intérêt de ce dispositif c’est aussi de travailler en partenariat avec les services du procureur de la république, les magistrats du siège, les forces de l’ordre et le service pénitentiaire d’insertion et de probation. On travaille de concert pour déterminer quelles sont les mesures nécessaires pour les victimes ». En 2023 en France, 373 737 victimes ont été prises en charge par les associations agréées par le ministère de la Justice, dont 138 417 au sein des bureaux d'aide aux victimes.
Sophie Boyer, la présidente du TJ d’Ajaccio, se félicite de la signature de cette convention : « Nous avons pris de bonnes habitudes puisque de tout temps, nous avons travaillé en bonne coordination avec la Corsavem, dès que nous avions des éléments en notre possession. Mais, avec la mise en place de cette convention, c’est une symbolique importante et cela va nous permettre de mieux communiquer avec les magistrats et de rappeler l’existence de ce dispositif, l’opportunité à s’en saisir et à s’en saisir ».
« On a trop eu tendance à oublier la victime lors du processus pénal »
Sa mise en place intervient deux après le grenelle des violences faites aux femmes et prend toute sa place dans un panel de dispositifs existants comme l’a rappelé Nicolas Septe, le Procureur de la République : « C’est un dispositif qui n’est pas le seul. Nous aussi ouvert une unité médico-judiciaire, pour la détermination de l’incapacité de travail notamment et l’évaluation des préjudices psychologiques et physiques. Et maintenant grâce à ce dispositif Evvi, nous aurons également l’appréciation de l’association qui aura rencontré les victimes. C’est pensé comme étant un moyen complémentaire de mieux prendre en considération la victime lors du processus pénal. On a trop eu tendance à oublier la victime dans ce processus car elle est souvent fragilisée notamment lors des conflits intra-familiaux ». Concrètement, la police contactera la Corsavem sur une boite mail pour procéder à une évaluation personnalisée des victimes d’infractions pénales, au sens très large, comme les violences au sens large, conjugales, intra-familiales, mœurs, violences sexuelles, viols, homicides volontaires ou involontaires, blessures volontaires ou involontaires, atteintes aux biens et aux personnes vulnérables, vols et extorsions.
Un dispositif mis en place depuis plusieurs mois
En Corse, c’est donc la Corsavem, association d’aide aux victimes d’infractions pénales, qui sera chargée de réaliser cette évaluation personnalisée, comme le détaille Bénédicte Simon, la directrice de l’association agréé par le ministère de la justice : « Dans les faits, ce dispositif est mis en place depuis plusieurs mois maintenant. Il va permettre de mettre en œuvre, au profit des victimes, des mesures de protection (mise à l’abri, soutien psychologique, attribution d’un téléphone grave danger, saisine du juge des enfants en cas de besoin, etc. L’intérêt de ce dispositif c’est aussi de travailler en partenariat avec les services du procureur de la république, les magistrats du siège, les forces de l’ordre et le service pénitentiaire d’insertion et de probation. On travaille de concert pour déterminer quelles sont les mesures nécessaires pour les victimes ». En 2023 en France, 373 737 victimes ont été prises en charge par les associations agréées par le ministère de la Justice, dont 138 417 au sein des bureaux d'aide aux victimes.