Corte : à la découverte des secrets de la cité Paoline avec Cécile Ruggeri-Liberatore

Written on 12/09/2024
Mario Grazi

où l’Histoire se mêle aux anecdotes et traditions oubliées. Entre récits, chansons et découvertes, elle invite petits et grands à explorer la ville autrement.

Studio Photos Grazi Ritratti

Visiter Corte autrement, c’est ce que propose Cécile Ruggeri-Liberatore, guide-conférencière au Musée de la Corse et entrepreneure passionnée. Grâce à ses visites guidées hors des sentiers battus, elle fait découvrir la cité Paoline à travers son riche passé, ses légendes et ses lieux méconnus. « Mon objectif est de faire connaître Corte dans toute son authenticité, en racontant des histoires que l’on ne trouve pas dans les guides, et parfois en chantant de vieilles chansons cortenaises », confie-t-elle.

Du nid d’aigle à la place d’Armes, en passant par les quartiers anciens comme Chjostra ou les Lubbiacce, Cécile transporte ses visiteurs à travers les siècles. Elle raconte par exemple l’histoire de la maison des 300 propriétaires, construite en 1769 pour reloger les habitants des Castellacce après leur destruction, ou encore celle du "situ maladettu" où Jean-Pierre Gaffory, figure historique de la ville, fut assassiné. « Cette maison voisine du Palazzu Naziunale, détruite en représailles, a marqué la mémoire des anciens, qui l’ont baptisée ainsi », explique-t-elle.

La guide-conférencière ne se contente pas des récits historiques. Elle aborde également l’évolution contemporaine de Corte, notamment son rôle de capitale universitaire de l’île. « Avec ses 4 500 étudiants pour 7 000 habitants, Corte est un symbole vivant du renouveau culturel et linguistique de la Corse », précise-t-elle, en évoquant notamment le combat pour la réouverture de l’Université de Corse. Dernièrement, Cécile a accueilli les membres de l’Amicale des Corses d’Aix-en-Provence, venus pratiquer la langue corse. « Ils ont découvert Corte en immersion linguistique, et je leur ai proposé une visite in lingua nustrale », se réjouit-elle.

Quand la météo le permet, elle propose aussi des visites prolongées jusqu’au site de Saint-Jean, avec son église du Xe siècle et son baptistère du XIIIe, classés monuments historiques. Elle y raconte l’histoire fascinante du camp de prisonniers de la Légion étrangère. « Ces visites se terminent souvent par un pique-nique avec des produits locaux, une belle façon de marier histoire et gastronomie », ajoute-t-elle.

Pour découvrir Corte sous un autre regard, Cécile Ruggeri-Liberatore est joignable au 06.16.47.85.07. Une aventure historique et humaine à ne pas manquer.