La commission fédérale de discipline de la Fédération française de football (FFF) a rendu son verdict : plusieurs anciens dirigeants de l’AC Ajaccio, dont Alain Orsoni, ont été sanctionnés pour avoir transmis de faux documents bancaires lors de leur passage devant la Commission d’appel de la DNCG. Une nouvelle affaire extra-sportive qui vient entacher l’image du club corse.
Plusieurs anciens dirigeants de l’AC Ajaccio, dont Alain Orsoni, ont été sanctionnés pour avoir transmis de faux documents bancaires lors de leur passage devant la Commission d’appel de la DNCG
Trois anciens responsables du club ajaccien ont été reconnus coupables par la Commission fédérale de discipline (CFD) de la FFF, réunie le 23 octobre 2025. En cause : la transmission de documents financiers falsifiés destinés à rassurer la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) sur la situation économique du club. Le principal visé, Alain Orsoni, président de la holding Imperial Corse Investissement, propriétaire de l’ACA, a écopé de la sanction la plus lourde : quatre ans d’interdiction de prise de licence. À ses côtés, Franck Leloup, ancien directeur général, et Alexandre Demuth, ex-directeur financier, ont également été suspendus pour respectivement trois ans et deux ans.
Une garantie bancaire de 15 millions d’euros au cœur du scandale
Tout débute à l’été 2025, lorsque l’AC Ajaccio, relégué par la DNCG en première instance, tente de se défendre devant la commission d’appel. Pour prouver sa solidité financière, le club présente alors une garantie bancaire de 15 millions d’euros, censée émaner de la Royal Bank of Scotland. Problème : la banque citée n’existe plus sous cette dénomination, ayant été restructurée depuis plusieurs années. Rapidement, la validité du document est remise en question.
Selon les informations révélées début août, cette garantie douteuse aurait été transmise pour justifier la viabilité du projet et convaincre la DNCG de maintenir le club en Ligue 2. Une manœuvre qui pourrait désormais avoir des conséquences judiciaires lourdes. Le pôle économique et financier du parquet de Bastia a ouvert une enquête pour "faux et usage de faux", visant à déterminer l’origine et les auteurs de cette falsification. De son côté, le parquet d’Ajaccio s’intéresse également à d’éventuelles infractions connexes, notamment "extorsion" et "escroquerie", élargissant ainsi le champ des investigations. La commission fédérale de discipline, bien qu’ayant déjà statué sur le plan sportif, précise qu’elle « se réserve le droit de rouvrir le dossier à la lumière des conclusions de l’enquête pénale ».
Alors que l’AC Ajaccio tente de se reconstruire sportivement après une saison compliquée, cette nouvelle affaire ternit à nouveau la réputation d’un club déjà marqué par plusieurs turbulences institutionnelles. Si les dirigeants actuellement en poste ne sont pas directement concernés, ce scandale jette une ombre sur la gestion passée de l’institution ajaccienne.
Alors que l’AC Ajaccio tente de se reconstruire sportivement après une saison compliquée, cette nouvelle affaire ternit à nouveau la réputation d’un club déjà marqué par plusieurs turbulences institutionnelles. Si les dirigeants actuellement en poste ne sont pas directement concernés, ce scandale jette une ombre sur la gestion passée de l’institution ajaccienne.
