Le bureau de la Chambre d’agriculture de Corse, sous la présidence de Jean-Baptiste Arena, a dressé, mardi matin, à Viscuvatu, un premier bilan des neufs premiers mois de mandature. Une nouvelle gouvernance caractérisée par un changement de méthode et de style, des ambitions et des principes clairs. Le bureau a fait le point sur le travail déjà effectué en termes notamment de foncier et de structuration des filières, les avancées en matière hydraulique et sanitaire, mais aussi sur les enjeux à relever. Il n’a pas caché ses inquiétudes concernant la nouvelle Politique agricole commune (PAC).
« Depuis neuf mois, la Chambre d’agriculture de Région Corse mène la mission que les agriculteurs nous ont confiée : défendre leurs intérêts, protéger leurs exploitations, et porter une vision claire pour l’avenir de l’agriculture insulaire ». Le président de la Chambre d’agriculture, Jean-Baptiste Arena, et son bureau ont, comme ils l’avaient promis après leur élection, dressé, mardi matin au siège de la Chambre à Viscuvatu, le bilan de leurs neufs premiers mois de mandature. Une nouvelle gouvernance qui se caractérise d’abord par un changement de paradigme et qui « s’est immédiatement mise au travail » pour accomplir les missions qui lui ont été confiées : « Nous ne sommes pas un opérateur parmi d’autres : nous sommes l’institution publique qui porte la voix des agriculteurs. Et c’est sur cette base solide que nous défendons leur avenir et que nous voulons que leur représentation pèse dans les décisions qui engagent l’agriculture Corse. Nous sommes l’institution publique qui porte la voix des agriculteurs, qui assure la présence jusqu’au dernier kilomètre et qui relie chaque décision publique à la réalité du terrain... Cette présence constante dans les exploitations, dans les villages, dans les vallées, fait de la Chambre d’Agriculture l’acteur naturel et légitime pour contribuer à définir le projet agricole corse, éclairer les choix publics et mettre en œuvre les actions de développement. C’est une responsabilité, mais aussi un devoir vis-à-vis du peuple agricole qui nous a élus ».
Un changement de méthode
La nouvelle gouvernance se caractérise aussi par un changement de méthode et de style, basé notamment sur la collaboration apaisée avec tous les partenaires. « Nous proposons d’avancer ensemble vers un cadre politique clair, stable et partagé » qui repose sur cinq principes. D’abord, « un projet stratégique commun » pour fixer l’ambition agricole de la Corse : « le travail a déjà débuté avec l’Odarc et les syndicats agricoles ». Egalement la reconnaissance de la légitimité institutionnelle, la sécurisation financière de l’institution « afin de garantir la continuité de l’accompagnement aux agriculteurs », une coopération « opérationnelle structurée, régulière et orientée vers les résultats ». Enfin, dans un contexte de réduction des financements publics, organiser une coopération plus lisible et plus efficace. « Ce qui compte, c’est que les actions de chacun se complètent, qu’il n’y ait pas de doublons, et que l’ensemble des ressources publiques converge vers un seul bénéficiaire : l’agriculture corse et les services dont les agriculteurs ont besoin ».
Des premiers résultats
Cette nouvelle méthode porte déjà ses fruits avec notamment le vote, à l’Assemblée de Corse, qualifié « d’historique », sur la tarification de l’eau brute. « Nous avons obtenu une diminution importante de la part fixe de l’abonnement qui passera de 31 € à 24 € par m³/h souscrit, et ce pour l’ensemble des filières agricoles. Il s’agit d’un allègement bienvenu dans un contexte où les charges d’exploitation ne cessent d’augmenter ». Les filières fourrage, céréales et élevage, sous tension, bénéficient d’une mesure spécifique : un abonnement forfaitaire par tranches, adapté au débit et aux surfaces réellement irrigables. Un objectif de coût d’irrigation plafonné à 250 €/ha, afin de préserver l’équilibre économique des exploitations. « Nous avons démontré, avec l’Office hydraulique, que lorsqu’on accepte de travailler ensemble, on dépasse les blocages et on obtient des avancées concrètes. Nous voulons continuer dans cette voie, mais avec un cadre clair, respectueux des responsabilités de chacun. La Chambre d’agriculture est prête à construire, avec la Collectivité de Corse, l’Etat et l’ensemble des partenaires, un projet agricole cohérent, ambitieux et durable, fidèle aux attentes des agriculteurs et aux enjeux de la nouvelle PAC ».
Un changement de méthode
La nouvelle gouvernance se caractérise aussi par un changement de méthode et de style, basé notamment sur la collaboration apaisée avec tous les partenaires. « Nous proposons d’avancer ensemble vers un cadre politique clair, stable et partagé » qui repose sur cinq principes. D’abord, « un projet stratégique commun » pour fixer l’ambition agricole de la Corse : « le travail a déjà débuté avec l’Odarc et les syndicats agricoles ». Egalement la reconnaissance de la légitimité institutionnelle, la sécurisation financière de l’institution « afin de garantir la continuité de l’accompagnement aux agriculteurs », une coopération « opérationnelle structurée, régulière et orientée vers les résultats ». Enfin, dans un contexte de réduction des financements publics, organiser une coopération plus lisible et plus efficace. « Ce qui compte, c’est que les actions de chacun se complètent, qu’il n’y ait pas de doublons, et que l’ensemble des ressources publiques converge vers un seul bénéficiaire : l’agriculture corse et les services dont les agriculteurs ont besoin ».
Des premiers résultats
Cette nouvelle méthode porte déjà ses fruits avec notamment le vote, à l’Assemblée de Corse, qualifié « d’historique », sur la tarification de l’eau brute. « Nous avons obtenu une diminution importante de la part fixe de l’abonnement qui passera de 31 € à 24 € par m³/h souscrit, et ce pour l’ensemble des filières agricoles. Il s’agit d’un allègement bienvenu dans un contexte où les charges d’exploitation ne cessent d’augmenter ». Les filières fourrage, céréales et élevage, sous tension, bénéficient d’une mesure spécifique : un abonnement forfaitaire par tranches, adapté au débit et aux surfaces réellement irrigables. Un objectif de coût d’irrigation plafonné à 250 €/ha, afin de préserver l’équilibre économique des exploitations. « Nous avons démontré, avec l’Office hydraulique, que lorsqu’on accepte de travailler ensemble, on dépasse les blocages et on obtient des avancées concrètes. Nous voulons continuer dans cette voie, mais avec un cadre clair, respectueux des responsabilités de chacun. La Chambre d’agriculture est prête à construire, avec la Collectivité de Corse, l’Etat et l’ensemble des partenaires, un projet agricole cohérent, ambitieux et durable, fidèle aux attentes des agriculteurs et aux enjeux de la nouvelle PAC ».
Une victoire sanitaire
Cette nouvelle gouvernance se caractérise aussi par une restructuration interne suite à la fusion des deux chambres départementales. « Nous avons organisé une gouvernance régionale cohérente, mis en place les commissions thématiques, structuré les pôles techniques, réuni les équipes des deux antennes, clarifié les missions, renforcé le pilotage financier et engagé la modernisation des outils internes ». L’objectif est simple : « bâtir une Chambre régionale solide, lisible et opérationnelle, capable d’apporter un service homogène à tous les agriculteurs, du Cap au Sud de l’île. Cette structuration est indispensable pour garantir l’efficacité de l’action publique agricole et accompagner la transformation de notre agriculture ». Et l’ambition clairement affichée : permettre à l’agriculture corse de « relever les défis qui l’attendent : souveraineté alimentaire, foncier, eau, changement climatique, renouvellement des générations ». Le premier défi relevé a été d’ordre sanitaire et a permis à l’élevage corse d’être épargné par la dermatose nodulaire. « Dès cet été nous avons travaillé avec la DRAAF les syndicats et l’Odarc à la mise en place d’un dispositif de protection de l’île d’entrée d’animaux et d’anticipation de la vaccination. Ce travail devra se poursuivre avec les risques liés à la peste porcine africaine qui est présente en Espagne et aux portes de la Toscane. Un travail de collaboration avec le GDS Corse est en cours pour l’élaboration d’une feuille de route partagée pour la protection sanitaire du cheptel Corse ».
La structuration des filières
Autre travail en cours : la structuration de la filière viande autour d’une interprofession. « Ces travaux portent non seulement sur la structuration de signe d’identité pour l’agneau et le cabri, mais également pour la viande bovine et la mise en place d’une structuration économique des acteurs et le développement d’outils de transformations collectifs permettant d’amener de la valeur ajoutée : atelier découpe et surgélation. Notre ambition est d’aboutir en 2028 ». A débuté la structuration d’une filière pistache : « Nos efforts porteront sur l’accompagnement technique et Nous travaillons avec l’Odarc pour la construction d’un guide des aides adapté ». Un des enjeux majeurs de la nouvelle mandature est la protection du foncier agricole. « Nous avons créé une commission foncière qui se réunit tous les mois pour examiner les documents d’urbanismes présentés en CTPENAF. Nos travaux ont concerné 12 PLU et 50 Autorisations d’urbanisme ». Un dossier visant à exonérer les demandes de défrichement pour la remise en valeur des anciennes terres agricoles a été déposé en préfecture. La Chambre travaille aussi sur le développement de l’agrivoltaïsme et du photovoltaïque, sur l’agritourisme en collaboration avec l’ATC. Elle entend aussi diversifier les sources de financement et structurer l’ingénierie avec la création de la marque Terralto « pour affirmer la position de la Chambre comme véritable bureau d’études auprès des communes et intercommunalités ». La nouvelle gouvernance a élaboré son projet de mandature autour de trois axes : « sécuriser les projets des agriculteurs, créer de la valeur dans les territoires, positionner la Chambre comme un acteur central, crédible, indispensable et efficient ». Pour cela, l’idée est d’accroître l’influence politique de la Chambre et de multiplier les partenariats. Avec des objectifs ciblés : obtenir de l’Europe un dispositif de soutien spécifique pour la Corse, à l’image de celui des régions ultrapériphériques. Instaurer une gouvernance sanitaire régionale avec la création d’une Agence sanitaire régionale. Renforcer la concertation avec les élus locaux, l’État et la Collectivité. Enfin, tisser des alliances avec la recherche et l’innovation.
Un lobbying sur la PAC
Les élus sont revenus sur leur déplacement à Strasbourg pour défendre l’agriculture corse auprès des parlementaires européens et renouvellent leurs inquiétudes sur la baisse drastique du budget agricole européen, estimée à 24 %, soit 90 milliards € en moins. La réforme en cours, qui recentralise vers les Etats la redistribution des fonds, signent la fin des deux piliers actuels de la PAC. « Les nouvelles exigences européennes sur la détention de titres fonciers sont matériellement inapplicables en Corse : biens non délimités, successions non achevées, 30 % des parcelles au nom de propriétaires décédés, 1/3 des surfaces pastorales sans titre. Il est important de sécuriser l’avenir du foncier en faisant reconnaître officiellement que la Corse est dans une situation foncière exceptionnelle, et en obtenant des règles adaptées pour que les agriculteurs ne soient pas exclus des aides simplement parce qu’ils ne peuvent pas produire des titres impossibles à établir dans les délais. Sans cela, des centaines d’exploitations, surtout pastorales, seront sorties du système PAC, avec des conséquences directes sur les paysages, le risque incendie et la souveraineté alimentaire ». La délégation a également demandé que l’île puisse adapter certaines mesures à ses réalités agricoles (éco-régimes, couplages des aides, installation, jeunes agriculteurs, alimentation locale). Elle réclame également plus de visibilité sur le nouveau Pilier II, ses fonds d’investissement et les règles d’utilisation des crédits, et un dispositif spécifique pour la Corse, inspiré du modèle POSEI, pour compenser durablement les surcoûts structurels. « La nouvelle PAC ne doit pas fragiliser les exploitations corses, mais leur permettre de se développer. La Chambre entend participer pleinement à l’écriture de ces règles ».
Un bouclier sanitaire
Le deuxième sujet abordé à Strasbourg est celui de la sécurité sanitaire. L’objectif est de faire de la Corse « un bouclier sanitaire méditerranéen ». La délégation a demandé la création d’un dispositif de protection sanitaire spécifique pour les îles méditerranéennes, la possibilité d’instaurer des mesures de prévention et de protection plus fortes, la mise en place d’un Observatoire insulaire méditerranéen « pour coordonner la surveillance animale et végétale, renforcer les laboratoires corses, accélérer les diagnostics et servir d’outil d’alerte rapide ». Enfin, le renforcement de la coopération Corse-Sardaigne dans une « logique One Health. Chaque euro placé dans la biosécurité insulaire est un euro investi dans la protection du continent. Nous demandons que cette réalité soit enfin reconnue ». La délégation a obtenu un engagement des députés de l’ensemble des groupes politiques. « Le groupe Verts/EFA a proposé une mise en relation Baléares – Corse – Sardaigne afin de bâtir une stratégie commune de santé animale et végétale. L’objectif est de porter un discours coordonné auprès des instances européennes et de défendre un statut spécifique des îles méditerranéennes dans la PAC 2028-2032 ». Ces échanges constituent une première étape « pour intégrer les enjeux insulaires dans la future PAC, avec des perspectives de financements ciblés, de renforcement des laboratoires et des protocoles de biosécurité, et un rôle accru de la Corse comme « sentinelle méditerranéenne ». Le lobbying devrait s’intensifier pendant les négociations européennes qui dureront toute l’année 2026.
Cette nouvelle gouvernance se caractérise aussi par une restructuration interne suite à la fusion des deux chambres départementales. « Nous avons organisé une gouvernance régionale cohérente, mis en place les commissions thématiques, structuré les pôles techniques, réuni les équipes des deux antennes, clarifié les missions, renforcé le pilotage financier et engagé la modernisation des outils internes ». L’objectif est simple : « bâtir une Chambre régionale solide, lisible et opérationnelle, capable d’apporter un service homogène à tous les agriculteurs, du Cap au Sud de l’île. Cette structuration est indispensable pour garantir l’efficacité de l’action publique agricole et accompagner la transformation de notre agriculture ». Et l’ambition clairement affichée : permettre à l’agriculture corse de « relever les défis qui l’attendent : souveraineté alimentaire, foncier, eau, changement climatique, renouvellement des générations ». Le premier défi relevé a été d’ordre sanitaire et a permis à l’élevage corse d’être épargné par la dermatose nodulaire. « Dès cet été nous avons travaillé avec la DRAAF les syndicats et l’Odarc à la mise en place d’un dispositif de protection de l’île d’entrée d’animaux et d’anticipation de la vaccination. Ce travail devra se poursuivre avec les risques liés à la peste porcine africaine qui est présente en Espagne et aux portes de la Toscane. Un travail de collaboration avec le GDS Corse est en cours pour l’élaboration d’une feuille de route partagée pour la protection sanitaire du cheptel Corse ».
La structuration des filières
Autre travail en cours : la structuration de la filière viande autour d’une interprofession. « Ces travaux portent non seulement sur la structuration de signe d’identité pour l’agneau et le cabri, mais également pour la viande bovine et la mise en place d’une structuration économique des acteurs et le développement d’outils de transformations collectifs permettant d’amener de la valeur ajoutée : atelier découpe et surgélation. Notre ambition est d’aboutir en 2028 ». A débuté la structuration d’une filière pistache : « Nos efforts porteront sur l’accompagnement technique et Nous travaillons avec l’Odarc pour la construction d’un guide des aides adapté ». Un des enjeux majeurs de la nouvelle mandature est la protection du foncier agricole. « Nous avons créé une commission foncière qui se réunit tous les mois pour examiner les documents d’urbanismes présentés en CTPENAF. Nos travaux ont concerné 12 PLU et 50 Autorisations d’urbanisme ». Un dossier visant à exonérer les demandes de défrichement pour la remise en valeur des anciennes terres agricoles a été déposé en préfecture. La Chambre travaille aussi sur le développement de l’agrivoltaïsme et du photovoltaïque, sur l’agritourisme en collaboration avec l’ATC. Elle entend aussi diversifier les sources de financement et structurer l’ingénierie avec la création de la marque Terralto « pour affirmer la position de la Chambre comme véritable bureau d’études auprès des communes et intercommunalités ». La nouvelle gouvernance a élaboré son projet de mandature autour de trois axes : « sécuriser les projets des agriculteurs, créer de la valeur dans les territoires, positionner la Chambre comme un acteur central, crédible, indispensable et efficient ». Pour cela, l’idée est d’accroître l’influence politique de la Chambre et de multiplier les partenariats. Avec des objectifs ciblés : obtenir de l’Europe un dispositif de soutien spécifique pour la Corse, à l’image de celui des régions ultrapériphériques. Instaurer une gouvernance sanitaire régionale avec la création d’une Agence sanitaire régionale. Renforcer la concertation avec les élus locaux, l’État et la Collectivité. Enfin, tisser des alliances avec la recherche et l’innovation.
Un lobbying sur la PAC
Les élus sont revenus sur leur déplacement à Strasbourg pour défendre l’agriculture corse auprès des parlementaires européens et renouvellent leurs inquiétudes sur la baisse drastique du budget agricole européen, estimée à 24 %, soit 90 milliards € en moins. La réforme en cours, qui recentralise vers les Etats la redistribution des fonds, signent la fin des deux piliers actuels de la PAC. « Les nouvelles exigences européennes sur la détention de titres fonciers sont matériellement inapplicables en Corse : biens non délimités, successions non achevées, 30 % des parcelles au nom de propriétaires décédés, 1/3 des surfaces pastorales sans titre. Il est important de sécuriser l’avenir du foncier en faisant reconnaître officiellement que la Corse est dans une situation foncière exceptionnelle, et en obtenant des règles adaptées pour que les agriculteurs ne soient pas exclus des aides simplement parce qu’ils ne peuvent pas produire des titres impossibles à établir dans les délais. Sans cela, des centaines d’exploitations, surtout pastorales, seront sorties du système PAC, avec des conséquences directes sur les paysages, le risque incendie et la souveraineté alimentaire ». La délégation a également demandé que l’île puisse adapter certaines mesures à ses réalités agricoles (éco-régimes, couplages des aides, installation, jeunes agriculteurs, alimentation locale). Elle réclame également plus de visibilité sur le nouveau Pilier II, ses fonds d’investissement et les règles d’utilisation des crédits, et un dispositif spécifique pour la Corse, inspiré du modèle POSEI, pour compenser durablement les surcoûts structurels. « La nouvelle PAC ne doit pas fragiliser les exploitations corses, mais leur permettre de se développer. La Chambre entend participer pleinement à l’écriture de ces règles ».
Un bouclier sanitaire
Le deuxième sujet abordé à Strasbourg est celui de la sécurité sanitaire. L’objectif est de faire de la Corse « un bouclier sanitaire méditerranéen ». La délégation a demandé la création d’un dispositif de protection sanitaire spécifique pour les îles méditerranéennes, la possibilité d’instaurer des mesures de prévention et de protection plus fortes, la mise en place d’un Observatoire insulaire méditerranéen « pour coordonner la surveillance animale et végétale, renforcer les laboratoires corses, accélérer les diagnostics et servir d’outil d’alerte rapide ». Enfin, le renforcement de la coopération Corse-Sardaigne dans une « logique One Health. Chaque euro placé dans la biosécurité insulaire est un euro investi dans la protection du continent. Nous demandons que cette réalité soit enfin reconnue ». La délégation a obtenu un engagement des députés de l’ensemble des groupes politiques. « Le groupe Verts/EFA a proposé une mise en relation Baléares – Corse – Sardaigne afin de bâtir une stratégie commune de santé animale et végétale. L’objectif est de porter un discours coordonné auprès des instances européennes et de défendre un statut spécifique des îles méditerranéennes dans la PAC 2028-2032 ». Ces échanges constituent une première étape « pour intégrer les enjeux insulaires dans la future PAC, avec des perspectives de financements ciblés, de renforcement des laboratoires et des protocoles de biosécurité, et un rôle accru de la Corse comme « sentinelle méditerranéenne ». Le lobbying devrait s’intensifier pendant les négociations européennes qui dureront toute l’année 2026.