"Pene in capu" revient pour de temps à autre, dans un esprit un peu taquin et selon l'humeur du signataire de ces lignes, égratigner, critiquer, dénoncer les faits et gestes qui jalonnent, mais pas toujours de façon heureuse, notre quotidien.
Il suffit de lever les yeux pour comprendre à quel point l’espace public est devenu un terrain de chasse pour colleurs nocturnes. Partout encore et depuis quelques jours, ces affichettes promettant le rachat de voitures de « tout type », « même hors d’usage », se répandent comme un lierre collant. Panneaux de signalisation, poteaux urbains, abribus, façades, arbres : tout y passe.
On pourrait croire que la vidéosurveillance installerait un minimum de retenue. Visiblement, non. Les colleurs opèrent tranquillement, sûrs qu’aucune sanction ne tombera. Leurs annonces, anonymes et répétées, flirtent souvent avec la zone grise, mais elles s’imposent surtout par une arrogance tranquille : « je colle, tu te tais ».
On peut imaginer que les services concernés ont d’autres urgences. Et c’est sans doute vrai. Mais laisser ces affichettes envahir l’espace sans la moindre réaction revient à considérer cette pollution visuelle comme acceptable, presque normale. Elle ne l’est pas.
Ce laisser-faire finit par dire quelque chose de notre rapport au domaine public : chacun peut y faire sa petite affaire tant que ça ne dérange pas trop. Résultat : des rues qui s’enlaidissent à vue d’œil, et une impression d’abandon, comme si plus personne n’était vraiment responsable de ce qui se passe là, sous nos fenêtres.
Un petit détail pour certains. Une nuisance quotidienne pour tous. Le genre de détails qui, à force d’être ignorés, finit par engendrer un vrai malaise.
On pourrait croire que la vidéosurveillance installerait un minimum de retenue. Visiblement, non. Les colleurs opèrent tranquillement, sûrs qu’aucune sanction ne tombera. Leurs annonces, anonymes et répétées, flirtent souvent avec la zone grise, mais elles s’imposent surtout par une arrogance tranquille : « je colle, tu te tais ».
On peut imaginer que les services concernés ont d’autres urgences. Et c’est sans doute vrai. Mais laisser ces affichettes envahir l’espace sans la moindre réaction revient à considérer cette pollution visuelle comme acceptable, presque normale. Elle ne l’est pas.
Ce laisser-faire finit par dire quelque chose de notre rapport au domaine public : chacun peut y faire sa petite affaire tant que ça ne dérange pas trop. Résultat : des rues qui s’enlaidissent à vue d’œil, et une impression d’abandon, comme si plus personne n’était vraiment responsable de ce qui se passe là, sous nos fenêtres.
Un petit détail pour certains. Une nuisance quotidienne pour tous. Le genre de détails qui, à force d’être ignorés, finit par engendrer un vrai malaise.