Les Corses sont toujours aussi nombreux à rendre visite à leurs défunts à la Toussaint. Mais pourquoi fleurit-on les tombes ? Pourquoi des bougies ? Pourquoi un pain des morts ou encore la salviata ? Autant de gestes qui revêtent une symbolique souvent méconnue. Explications avec le Père Georges Nicoli, curé de l’église Notre-Dame de Lourdes à Bastia.
Les cimetières corses ne sont jamais aussi beaux qu’à la période de la Toussaint. Chrysanthèmes, pomponettes blanches, rouges, jaunes colorent ces lieux du dernier repos. Entre la fin du mois d’octobre et le début du mois de novembre, U Campu Santu reprend vie à l’occasion d’I Morti, célébrée le 2 novembre, à ne pas confondre avec I Santi, célébrée, elle, le 1er novembre : « Souvent on les mélange car le 1er est un jour férié », explique le Père Georges Nicoli, curé de la paroisse Notre-Dame de Lourdes à Bastia, avant de préciser : « La Toussaint est une journée sacrée à la mémoire des hommes, des femmes et des enfants qui ont marqué l’Église et qui ont été faits saints. Pour les défunts (I Morti), on se retrouve à faire mémoire de ceux que nous avons connus et aimés, en demandant à Dieu de leur accorder l’accès au ciel. »
Et pour cela, il y a évidemment les messes et les prières, mais aussi toute une symbolique dont la Corse n’est pas exempte. À commencer par le fleurissement des tombes et l’allumage des bougies : « La fleur représente cette vie qui se manifeste là où, a priori, il n’y en a plus », explique le Père Georges Nicoli. La bougie fait écho au rite de la lumière : « Elles sont des phares dans la nuit. » Tout cela est évidemment à mettre en lien avec l’image de l’automne et de l’hiver qui étendent leurs manteaux dans l’hémisphère nord : « On voit la nuit se répandre, avec des jours plus courts. On vient pour dire que, même si les ténèbres célestes sont présentes, nous venons et nous prions. Nous venons pour dire que la vie et l’amour sont plus forts que la mort, et marquer que cette dernière n’a pas le dernier mot. »
En Corse, nous trouvons également des traditions culinaires liées à cette période de l’année et à ces fêtes : la salviata ou encore le pain des morts. Pour le Père Georges Nicoli, il s’agit là d’une invitation à partager la mémoire des défunts : "On se rassemble dans les cimetières, car les tombes sont un lieu de mémoire. Visiter les tombes d’ancêtres que nous n’avons pas connus, c’est aussi se rappeler que nous sommes le maillon d’une chaîne"
Pour lui, il serait intéressant de redévelopper « les rites en famille, comme à l’époque, dans les veillées où l’on pouvait parler des aïeux et les faire exister dans nos esprits et dans nos cœurs. C’est là qu’interviennent ces traditions culinaires, pour pouvoir se rassembler non pas dans le regret, mais dans l’espérance, pour se souvenir des bons moments. »
Et puis, que l’on soit catholique ou non, I Santi et I Morti sont des moments qui marquent le calendrier, poursuit le Père Georges Nicoli : « C’est un repère, mais la mémoire de nos défunts ne doit pas se cantonner au 2 novembre. On doit aller au cimetière de temps en temps, non pas pour célébrer la mort, mais simplement pour prier pour nos défunts, bien qu’on puisse le faire ailleurs. »
Et pour cela, il y a évidemment les messes et les prières, mais aussi toute une symbolique dont la Corse n’est pas exempte. À commencer par le fleurissement des tombes et l’allumage des bougies : « La fleur représente cette vie qui se manifeste là où, a priori, il n’y en a plus », explique le Père Georges Nicoli. La bougie fait écho au rite de la lumière : « Elles sont des phares dans la nuit. » Tout cela est évidemment à mettre en lien avec l’image de l’automne et de l’hiver qui étendent leurs manteaux dans l’hémisphère nord : « On voit la nuit se répandre, avec des jours plus courts. On vient pour dire que, même si les ténèbres célestes sont présentes, nous venons et nous prions. Nous venons pour dire que la vie et l’amour sont plus forts que la mort, et marquer que cette dernière n’a pas le dernier mot. »
En Corse, nous trouvons également des traditions culinaires liées à cette période de l’année et à ces fêtes : la salviata ou encore le pain des morts. Pour le Père Georges Nicoli, il s’agit là d’une invitation à partager la mémoire des défunts : "On se rassemble dans les cimetières, car les tombes sont un lieu de mémoire. Visiter les tombes d’ancêtres que nous n’avons pas connus, c’est aussi se rappeler que nous sommes le maillon d’une chaîne"
Pour lui, il serait intéressant de redévelopper « les rites en famille, comme à l’époque, dans les veillées où l’on pouvait parler des aïeux et les faire exister dans nos esprits et dans nos cœurs. C’est là qu’interviennent ces traditions culinaires, pour pouvoir se rassembler non pas dans le regret, mais dans l’espérance, pour se souvenir des bons moments. »
Et puis, que l’on soit catholique ou non, I Santi et I Morti sont des moments qui marquent le calendrier, poursuit le Père Georges Nicoli : « C’est un repère, mais la mémoire de nos défunts ne doit pas se cantonner au 2 novembre. On doit aller au cimetière de temps en temps, non pas pour célébrer la mort, mais simplement pour prier pour nos défunts, bien qu’on puisse le faire ailleurs. »