Ajaccio : Le lycée Saint-Paul lance un premier échange scolaire avec Melbourne

Written on 07/15/2025
Léana Serve

Deux lycéennes de Saint-Paul s’apprêtent à vivre une immersion de six semaines dans un établissement australien, dans le cadre d’un nouveau partenariat entre leur établissement et l’association PIE. Une expérience linguistique et culturelle qui sera prolongée par l’accueil de leurs correspondantes australiennes à Ajaccio en fin d’année.

Photo d'illustration

C'est une première pour le lycée Saint-Paul d’Ajaccio : deux de ses élèves vont passer l’été en immersion dans un établissement australien. Un voyage rendu possible grâce à un partenariat avec l’association Programmes Internationaux d’Échanges (PIE). “Nous avons été approchés en début d'année par PIE, qui souhaitait travailler avec nous pour aider des élèves de seconde et première à partir en Australie. Ils avaient repéré que nous avions mis en place le dual diploma, qui permet d’obtenir à la fois le baccalauréat français et un diplôme américain”, explique François Grimaldi d'Esdra, proviseur du lycée Saint-Paul.
 
Le programme repose sur un financement de la part de PIE (1 000 euros par élève) et du lycée (1 200 euros), le reste du coût, environ 2 000 euros, étant assumé par les familles. La sélection s’est faite à la fois sur les résultats scolaires et le comportement des élèves. “Il y a une sélection au niveau des notes et du comportement, qui doit être exemplaire, mais il y a aussi une sélection naturelle qui se fait avec le niveau d’anglais. Si on n’est pas bon en anglais, c’est impossible. C’est comme ça que nous avons sélectionné deux élèves de première.”
 

Six semaines dans un lycée à Melbourne
Les deux élèves sélectionnées s’envoleront le 10 juillet prochain pour Melbourne, où elles seront accueillies chez leurs correspondantes et scolarisées dans des établissements partenaires. “Elles vont vivre, pendant six semaines, la vie d'une étudiante australienne. Elles vont aller à l'école, vivre avec les familles… bref, tout leur quotidien. Du point de vue de l'élève, c'est un enrichissement culturel extraordinaire de pouvoir découvrir comment se passe la vie en Australie, et ça va leur faire énormément de bien. Nos élèves ont aussi la volonté, à terme, de faire des études à l'international, et je pense que ça va leur donner un avantage au bout d'un moment”, détaille François Grimaldi d'Esdra.
 

Une expérience que les deux lycéennes attendent avec impatience. “J’ai hâte de découvrir le pays, qui paraît incroyable, mais j’ai aussi envie de découvrir une autre culture et de perfectionner mon anglais, parce que j’aimerais étudier aux États-Unis plus tard. J’aimerais bien voir les animaux aussi”, indique Léna. “Je parle tous les jours avec ma correspondante, je lui parle en anglais et elle me répond en français, et on s’entend très bien. Quand j’arrive en Australie, on va aller dans le nord du pays pour voir la grande barrière de corail, et je pense qu’on va aussi aller à Sydney ou Canberra. J'ai hâte aussi de découvrir le lycée, où il n’y a que des filles, parce que je pense que je vais pouvoir me faire des copines”, déclare Maëlys.

Au mois de décembre, ce sera ensuite au tour des deux correspondantes australiennes de venir découvrir la Corse. Pour les lycéennes, le programme est déjà bien défini. “On fera des randonnées, des balades sur la plage, et aussi des sorties de gens de notre âge : aller au restaurant ou au cinéma”, détaille Maëlys. Léna, quant à elle, prévoit de faire découvrir à sa correspondante “notre façon de vivre en Corse”. “On va aussi essayer d’aller à Paris ou à Disneyland pour leur faire voir la ville et le parc, qui est pas mal à voir.”

Un premier échange qui pourrait marquer le début d’un programme récurrent. “Ça apporte un rayonnement international à notre projet d'établissement”, souligne François Grimaldi d'Esdra. “On a déjà des élèves qui nous ont demandé si on allait réitérer l’expérience l’année prochaine, et bien évidemment, c’est quelque chose qu’on fera. Mais il faut très bien travailler et avoir un comportement exemplaire, parce qu’il n’y a que deux places à chaque fois, et c’est vraiment au mérite.”